07/04/06 (B345-A) LDDH : communiqué pour dénoncer d’un côté l’irresponsabilité de ceux qui commandaient le boutre et de l’autre, l’incurie des services de secours. La LDDH adresse ses condoléances aux familles des victimes de la catastrophe et réclame une enquête sérieuse sur les responsabilités de chacun.



Le Président

COMMUNIQUE DE PRESSE DU 7 AVRIL 2006

COMMISERATION DES DEFENSEURS
DES DROITS DE L’HOMME SUITE
A LA CATASTROPHE MARITIME.

C’est avec une profonde consternation et stupéfaction que le peuple de la
République de Djibouti a appris le 9 avril 2006 la catastrophe maritime qui
est survenue à un boutre surchargé juste en face du Port International de
Djibouti.

Le bilan des victimes de cette tragédie nationale est lourd. Les naufragés
sont en majorité des pèlerins qui se rendaient à Tadjourah à 40 km de
Djibouti.

Les causes exactes ne sont pas encore officiellement élucidées,
mais deux faits sont réels :

1. l’absence totale de secours rapides et coordonnés ;
2. le navire (boutre) était très surchargé avec trois ou quatre
fois plus de passagers et ce, en infraction à la capacité autorisée.

Face à ces irresponsabilités portuaires, face à la discordance au plus haut
niveau du système d’alerte pour lancer les secours (pratiquement une heure
sans réaction palpable), la Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) ne peut que déplorer le
dysfonctionnement généralisé de l’appareil étatique Djiboutien.

La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) ne peut qu’enregistrer la
Déclaration Officielle du Chef de l’Etat et Chef du Gouvernement d’ordonner
l’ouverture officielle d’une enquête (peut-être indépendante), tout en
souhaitant que l’ouverture de cette enquête ne reste pas lettre morte
comme d’habitude.

La LDDH ose espérer qu’à l’issue de ces enquêtes des sanctions au niveau
politique et des poursuites judiciaires seront inéluctablement engagées à
l’encontre de toute la chaîne des responsables, à tous les stades pour :

1. homicides et irresponsabilités ;

2. non assistance à personnes en danger.

La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) partage toutes les douleurs
des victimes, de leurs familles et de leurs proches, elle considère que ce
vendredi 7 avril 2006 jour de prière soit considéré jour de Deuil National.

Que Dieu Tout Puissant et Miséricordieux accueille l’ensemble de ces
pèlerins et autres naufragés dans Son Paradis Céleste.

M. NOEL ABDI Jean-Paul.