05/06/06 (B353-A) REUTERS : Des islamistes s’emparent de Balad, en Somalie, 18 morts – Les autorités américaines n’ont fait aucun commentaire concernant les accusations de soutien des Chefs de milices – qu’ils avaient pourtant reconnues, il y a quelques jours ! (Article signalé par un lecteur)


MOGADISCIO (Reuters) – Des combattants islamistes se sont emparés d’une ville stratégique des environs de la capitale somalienne Mogadiscio, au terme d’âpres combats qui ont fait 18 morts et poussé à la fuite un chef de guerre, rapportent des responsables et des habitants.

Il s’agit de la ville de Balad, à une trentaine de kilomètres au nord de Mogadiscio.

« Balad est entre nos mains. L’ennemi a fui la ville », a déclaré le chef d’une milice islamiste, Moallim Hachi Mohamed, dont les forces sont en lutte contre celles du chef de guerre Moussé Soudi Yalahou.

Des témoins rapportent avoir vu les forces de Moussé Soudi se diriger vers la ville de Djouhar.

Un responsable de la coalition militaire, Ali Nour, a confirmé le départ de Moussé Soudi, après trois jours d’affrontements.

« On m’a dit que 18 personnes ont été tuées des deux côtés et plus de 50 blessées », a déclaré Nour à Reuters.

Les combattants islamistes se sont rendus à une prison de Balad et ont libéré plusieurs dizaines de détenus, ont rapporté des témoins.

La petite ville de Balad est d’une importance stratégique car située sur la route reliant la capitale à la région agricole fertile du Moyen Chabelle et du Bas Chabelle. La prise de Balad est, selon des habitants, la plus grande victoire remportée par les islamistes depuis le commencement de leur guerre contre les partisans d’une coalition « anti-terroriste » qui, pour beaucoup, est financée par les Américains.

Les islamistes contrôlent en outre les villages d’El Iffid, d’Ali Yaale, de Garas Bintou ainsi qu’un camp militaire à Hiilweyne, à sept kilomètres de Balad, selon des témoins.

Des centaines de personnes ont péri dans une série de batailles depuis le début de l’année en Somalie. Certains habitants de Mogadiscio parlent des pires violences jamais vues dans la capitale.

Washington n’a fait aucune déclaration concernant les accusations voulant que les Etats-Unis soutiennent certains chefs de guerre, si ce n’est pour se féliciter de tout appui dans la guerre menée par la Maison blanche contre le terrorisme international.