10/06/06 (B354_A)Plainte de l’intersyndicale constituée par l’UDT et l’UGTD auprès du bureau du 95ème CIT, pour dénoncer l’envoi de faux représentants syndicaux, à la solde du Gouvernement et pour demander une condamnation du régime djiboutien par l’OIT.

INTERSYNDICALE UDT et UGTD

Union Djiboutienne
du Travail

B.P  : 2767
Tél  : 253 82 39 79 / 35 65 32
Fax  : 253 35 50 84 / 35 65 32
E-mail : udt_djibouti@yahoo.fr
Pays  : République de Djibouti
Région : Est Afrique

Union Générale
des Travailleurs Djiboutiens

B.P  : 3886
Tél  : 253 83 22 22
Fax  : 253 42 21 93
E-mail : ugtd_djibouti@yahoo.fr
Pays  : République de Djibouti
Région : Est Afrique


Djibouti, le 25 mai 2006

Plainte à la commission de vérifications des pouvoirs de la 95ème C.I.T

Le seul credo du gouvernement djiboutien sont des engagements et des promesses sans lendemain ainsi que des assertions sans fin.

Ça fait un peu plus de dix ans que le gouvernement djiboutien répète les même choses, prend avec une insolence moqueuse les recommandations du BIT, viole délibérément les conventions et constitution de l’OIT et présente à chaque conférence de l’OIT des individus justifiés comme syndicalistes pour faire valoir ses objectifs. Dans l’actuelle délégation la représentation des travailleurs est encore une fois détournée.

En effet les prétendus représentants de l’UGTD accompagnant la délégation gouvernementale en qualité des représentants des travailleurs djiboutiens ne sont en fait que des individus à la solde des pouvoirs publics et utilisés en tant qu’alibi syndical par le gouvernement qui espère une fois encore tromper la conférence internationale du travail.

Nous croyons que le gouvernement djiboutien est allé loin dans ses défis aux lois et règles de l’OIT ainsi que ceux de l’ONU:

  • en transformant la délégation tripartite qui participait à la conférence internationale du travail de l’an 2002 en une réseau d’émigration avec l’enregistrement, moyennant 3000 euros, une jeune fille dénommée RAHMA, en qualité d’une syndicaliste sur la liste officielle de la délégation djiboutienne ;
  • en continuant et en aggravant la répression des syndicalistes ayant débutés avec les licenciement à partir de septembre 1995 des dirigeants de l’intersyndicale UDT/UGTD dont ceux des enseignants et depuis 2004, 2005 et 2006 avec l’affaire de la poste de Djibouti, du port autonome international de Djibouti, de Sheraton hôtel de Djibouti (cas n° 2450, 2741, etc) ;
  • en instituant un nouveau code du travail qui viole et brave les conventions de l’OIT notamment les conventions n°87 et n°98 ( doc n°01,02) ;
  • en faisant délibérément immixtion dans les affaires syndicales et faisant une violation caractérisée à la liberté syndicale (doc n° 03) ;
  • en harcelant et emprisonnant sous des prétextes aussi fallacieux qu’absurdes les dirigeants syndicaux de l’UDT ;
  • en arrêtant et expulsant les représentants du BIT ainsi qu’en refoulant manu militari à l’aéroport de Djibouti les représentants de la CISL et de la FIDH;
  • etc …;

Cependant, le ministre de l’emploi et de la solidarité nationale qui, il y a 12 mois avait fait des engagements et des promesses sans lendemain (doc n°04) à la conférence internationale du travail de l’OIT de l’année dernière compte répéter le même scénario et s’apprête également à faire une nouvelle volte face pour se justifier.

Donc, nous croyons qu’il est temps que l’OIT prenne une décision effective à l’encontre du gouvernement djiboutien, en allant jusqu’à une condamnation ferme lors de cette 95ème conférence internationale du travail et en invalidant cette énième pseudo-représentation des travailleurs. C’est à cette fin que nous portons plainte auprès de la commission de vérifications des pouvoirs.

Dans l’attente d’une suite favorable à la présente, nous vous prions d’agréer, monsieur le président de la commission, l’expression de notre haute considération.