01/07/06 (B357-A) Mohamed Alhoumekani : lettre ouverte au « prétendu » Procureur général de la République de Djibouti.

Lettre ouverte de M Mohamed Alhoumekani à
M. Djama Souleiman, Procureur général de Djibouti

Monsieur,

Vous m’avez étonné au plus haut point ! Que vous en soyez encore resté à la thèse du suicide du Juge Bernard Borrel en dépit de toutes les preuves qui sont entre les mains de la justice Française et qui confirment la réalité de l’assassinat, est surprenant à tous égards.

Mais je comprend votre acharnement ! La première obligation de tout juriste, comme vous prétendez l’être, n’est-elle pas de répondre aux convocations qui vons ont été adressées par la Justice Française afin que nous soyons confrontés en personne, dans des conditions de neutralité indiscutable.

Alors, vous auriez le loisir de tenter de me faire démentir mes propos et mon témoignage.

Manquez-vous tant de courage pour affronter un contradicteur ? Et pourtant quand vous convoquez des citoyens djiboutiens soumis par la force, le chantage ou la terreur, dans votre théâtre au Palais de Justice, vous ne semblez pas manquer de courage.

N’oubliez pas que Djibouti vous a accueilli, adopté et permis de suivre des études.

Cela ne vous a pas empêché, par la suite, de vous rendre directement ou indirectement coupable de la mort de certains Djiboutiens, comme, par exemple, le Général Yassin Yabeh Galab, sinistre affaire qui vous poursuivra toute votre vie.

Il est même à craindre que vous ne soyez obligé, dans un avenir peut-être plus proche que vous ne l’imaginez, de vous cacher dans la Bourgade où vous êtes né et que vous perdiez en une journée toutes les richesses que avez acquises de façon certainement contestable, à moins qu’IOG et ses amis n’aient déjà préparé des solutions plus radicales vous concernant.

Déjà, vous avez été mis au placard ! Bras cassé !

Tous les Djiboutiens savent que le poste de Procureur général signifie le dernier échelon avant la chute définitive. De plus, la fin du régime se rapproche inéluctablement. Les portes de l’Europe vous sont fermées.

Même si vous imaginiez, en passant secrétement par Dubaï, pouvoir rejoindre les Pays-Bas pour y déposer un dossier, comme vous l’avez fait récemment, sachez que cette porte vous est fermée désormais, car vous serez recherché par toutes les polices du monde. Mais dans un premier temps, le danger viendra de vos amis, d’IOG et de sa clique.

Je vais vous étonner, car les surprises ne s’arrêteront pas là. D’ici le mois de septembre vous serez surpris d’apprendre qu’une personne qui est à vos côtés aujourd’hui et qui défend elle aussi, IOG et sa clique avec acharnement, est sorti de sa réserve pour déclarer : « la justice djiboutienne est corrompue. Il faut lancer une investigation poussée sur la fortune de M.Djama Souleiman et sur la façon dont il l’a constituée». Comme vous, cette personne est juriste …

Malheureusement, vous êtes entouré de personnes qui ont été condamnées en leur temps, par votre propre justice pour escroquerie, à force d’avoir abusé de la farine.

Monsieur, si vous avez un sens minimum du respect de votre dignité et de votre fierté, vous ne pourrez que répondre positivement aux convocations de la Justice française, ne serait-ce que pour ne pas salir le titre que vous portez pour un temps encore.