10/07/06 (B358-A) Radio-trottoir : vie de chateau, intrigues de cour et vol à mains non armées à l’OPS. La Dalton en Jupette réalise un exploit à son premier essai. (Lecteur)


Roger Picon
Un Président pratiquement absent qui ne descend plus en ville que pour passer prendre de l’argent à la Trésorerie et accessoirement pour présider d’un oeil absent, le Conseil des Ministres.

En cela, IOG suit le chemin tracé par son « oncle » Gouled Aptidon, qui consiste à gèrer les affaires par intermittance, à ses heures perdues.

Gouled n’était jamais à son bureau plus de 3 mois par encore. Le reste du temps, c’était six mois à ARTA puis trois mois en France dans son château.

IOG déserte-t-il son Palais d’Haramous par peur des fantômes ?

IOG passe maintenant au même rythme : cinq mois dans son deuxième Château du DAY, trois mois pour des visites officielles et des sommets à l’étranger et deux mois pour des visites médicales.

Certes le mardi, quand il est sur le territoire, il préside, sans aucune préparation des dossiers, le Conseil des Ministres le matin. Vers midi, il se dépêche d’embarquer à bord de l’hélicoptère qui le conduit au DAY. Chaque lundi, il effectue un nouveau déplacement vers Djibouti pour assurer les audiences, mais surtout pour récupérer son argent de poche auprès du Trésorier.


Roger Picon

 

Intrigues et tensions à la Cour

Vives tensions ces derniers jours entre la « Reine » Paulette 1ère de Djibouti, (épouse du « Prince consort » Ismail, Duc de Guerissa et Baron du Day) et Djama Ali Guelleh, « Régent » de l’EDD et cousin du Prince.

La Reine a accusé Djama d’un crime grave et sans précédent !

Ce dernier aurait oublié (ou refusé ?) de verser la part du gâteau qui revient de droit au Couple régnant.

On dit, mais cela reste à vérifier, que La Reine aurait été informée personnellement de la nouvelle manne captée par l’EDD, en lisant les sites Internets étrangers et c’est probablement sur le GED et/ou sur l’ARDHD qu’elle aurait eu l’information.

Prise d’un accès de fureur sans égal, elle a requis soit le départ immédiat de Djama Ali Guelleh soit la restitution sans condition d’un minimum de 40 % du montant des aides internationales et prêts consentis à l’EDD, plus des indemnités de 10 % pour retard de paiement et 22,5 % pour non déclaration des encaissements au Palais.

Rappelons que la dernière enveloppe attribuée à l’EDD et captée par Djama Ali Guelleh – comme d’habitude – s’élevait à 60 Millions US$, selon les informations publiées par les sites déjà nommés.

Le problème est gravissime. La désobéissance de Djama Ali Guelleh est perçue au Palais royal, comme un coup de poignard dans le dos. La réaction royale ne peut-être qu’à la hauteur de la trahison commise par ce grand courtisan.

On dit que Yacin Elmi Bouh se frotte déjà les mains, car son principal concurrent vient de sauter dans le vide, ce qui lui donne encore plus d’autorité, à la seule condition de ne jamais oublier de verser la part qui revient de droit aux usurpateurs.

L’OPS victime d’un vol à mains non armées.

La douce demoiselle Kadra Ahmed Hassan Liban, la fille d’Ahmed Hassan Liban dit Gouhad, ancien ministre de Gouled et issu du même sous-clan que la « Reine » Paulette 1ère, aurait volé il y a quatre jours à peine la somme de 20 Millions de Francs Dj à l’Office des Prestations sociales ( OPS ). Il faut dire que, travaillant dans les services comptables, c’était facile pour elle.

Le mode opératoire est rigoureux et sans faille !

L’intéressée a rédigé une centaine de Bons de caisse qu’elle présentait au Caissier principal Mohamed Otta, d’origine AFAR, qui n’a pas pu refusé de donner l’argent, du fait que son passé de haut-fonctionnaire dans le service la rend quasi intouchable.

Légitimement, l’agent comptable a aussitôt alerté a la police.

L’escadron conduit par le Commandant Omar Hassan Mattan est arrivé dans le Service et les hommes ont essayé de procéder à l’arrestation de la présumée coupable.

Mais le directeur de l’OPS, Mohamed Hassan Mattan, le frère du Commandant Omar, a demandé à son frère de mettre la pédale douce et de patienter, sans intervenir, dans son bureau en attendant qu’il téléphone à la « Reine » Paulette et à son frère le « Prince » Djama Haid, Gouverneur, à ses heures creuses, de la Banque nationale.

Aussitôt la « Reine », usant de son pouvoir aussi illégitime qu’absolu, a ordonné au Commandant Omar de quitter le lieu et de laisser la fille en paix. Le pourcentage qu’elle a exigé de la jeune personne « La Dalton en Jupette » n’a pas été communiqué par le Palais de l’Escale.

Pour calmer les Issas et les esprits, il lui a simplement été demandé de ne plus venir au bureau pendant quelque temps.


Roger Picon

Restait qu’il était nécessaire de désigner un coupable pour expliquer le trou de 20 millions de FDj.

C’est le Caissier (d’origine AFAR) qui a été licencié sur le champ, pour faute grave ! (Certainement la faute grave, consistait à avoir appelé la Police en cas de vol manifeste ! La Justice de Guelleh est inversée par rapport à celle qui régit le monde « normal » !)

Rappelons aussi que le père de la désormais célèbre « Dalton en Jupette » n’est pas en reste. De son nom Ahmed Hassan Liban, il occupe illégalement un logement de fonction de Ministre, alors que son dernier maroquin remonte à la fin des années 1980 ! Mais c’est la « Reine » qui décide.

On se souviendra que Mohamed Djama Elabe avait été expulsé de son logement fonction, moins d’une semaine après avoir quitté son Ministère.

La Justice à Djibouti est cohérente et prévisible : il suffit d’inverser les valeurs traditionnellement reconnues dans les démocraties ! Les voyous et les voleurs sont des gentils. Les honnêtes gens sont des méchants.