11/06/06 (B358_A) Un lecteur réagit à propos de l’article publié par l’ADI et repris par notre site, concernant la nouvelle manne financière accordée par la BAD au régime dictatorial, sanguinaire et corrompu et il apporte des précisions sur les détournements effectués et en préparation.

L’article (ADI) que vous avez repris sur votre site, concernant un nouveau financement de la BAD au régime a vivement attiré mon attention, en particulier sur deux points : les institutions judiciaires et le chemin de fer.

1 – Un tour de passe-passe pour détourner et pour récupérer le financement BAD en faveur de la Justice

Il y a un mois environ, IOG avait convoqué le Ministre de la Justice et des Affaires muslmanes, M. Ismail Ibrahim Houmade. Il lui avait demandé de transférer ses bureaux et son staff, du Tribunal au Palais du Peuple et de fermer le Tribunal.

Le motif officiel était l’engagement de travaux de réparation de l’ensemble du bâtiment que abrite une centaine de personnes rattachés à l’Administration judiciaire. Comme par hasard, l’entreprise choisie pour la réhabilitation des locaux est représentée par Abdourahman Boreh ….. (Toujours sur les bons coups …).

IOG a « offert » des bureaux à l’intérieur du Palais du Peuple au Ministère de la Justice pour une durée de UN an, moyennant le paiement d’un loyer mensuel de 3 million F Dj.

La stratégie d’ IOG est claire.

Quant des prêts sont accordés par un organisme international ou un Etat, IOG s’organise pour récupérer cet argent. En l’occurence, il a fermé le Tribunal, pour pouvoir louer des bureaux moyennant une montant mensuel ahurissant, qu’il va encaisser personnellement.

2 – Comment Guelleh a récupéré tout le patrimoine immobilier de la Compagnie sans sortir le moindre sou !

Le Gouvernement a privatisé le chemin de fer Djibouto-Éthiopien, il y a quelque mois. Mais la Compagnie du chemin de fer posséde plus de 200 appartements, des villas et le Club des Cheminots.

Récemment, IOG, a organisé une vente aux enchères à caractère privé de ces locaux.

Devinez qui s’est porté acquéreur, quasi sans concurrence ?

Mais oui, vous avez gagné ! C’est toujours Abdourahman Boreh qui a tout raflé. Aussitôt il a « cédé » la villa du Directeur des Chemin de fer à Said Barkad, le Ministre du Travail et bras droit d’ IOG.

Mais n’ayez aucune crainte. Les acquéreurs ne paieront jamais le montant de leurs emplettes au Trésor public, parce que le véritable propriétaire sera IOG – les autres étant des hommes de paille : des porteurs !

IOG avait déjà fait la même chose avec le Sheraton Hôtel, qu’ il a vendu a Abdourahm. Boreh, puis à Al-Amoudi. Au final, après ces petits détours, pour amuser la Galerie, l’hôtel est revenu dans le patrimoine d’IOG.

_____________________________ Note de l’ARDHD

La politique des criquets : on bouffe tout et on va ailleurs quand il n’y a plus rien.

On peut féliciter M. et Mme Le Chamelier qui appliquent une politique patrimoniale claire, cohérente et sans surprise. Elle tient en quelques phrases courtes ..

  • On rafle toutes les richesses de Djibouti, sans ne jamais sortir le moindre centime.
  • On détourne toutes les subventions et on place l’argent à l’étranger, pour le retrouver dès la première difficulté, car le courage n’est pas le point fort de la famille Le Chamelier,
  • On encaisse de gros bénéfices sur les trafices : armes, drogue et peut-être matières dangereuses,
  • On concède ou on vend les actifs du pays (Port, Aéroport, encaissement des taxes, Chemin de fer, concessions minières, exploitation du sel du lac Assal, …) et on encaisse directement le montant de la vente et une participation aux bénéfices (les dépenses d’entretien restant à la charge du Trésor public),
  • On pleure auprès de la Communauté internationale en montrant la pauvreté du Peuple (dont on est directement responsable en raison de ce qui est précisé ci-dessus) et on obtient de nouvelles subventions que l’on vire à l’étranger en usant de quelques stratagèmes gros comme des cordes, mais que la communauté internationale (BAD, FMI, Banque mondiale, UE, Etats, ..) font semblant de ne pas voir,
  • Et quand il n’y aura plus rien à prendre, plus un chameau ou un Djiboutien à tondre, on « se cassera » en laissant les Djiboutiennes et les Djiboutiens supporter le poids de la dette et assumer les remboursements pendant (au minimum) une centaine d’années : les enfants, les petits-enfants et les arrières petits-enfants à naître ont déjà une charge de la dette sur leurs épaules … alors qu’ils ne sont pas encore conçus !!