12/07/06 (B358-B) L’Armée française protège-t-elle un ancien tortionnaire Djiboutien en le cachant au Collège Interarmes de la Défense ? Recel de criminel ? C’est la question qui se pose aujourd’hui.

Le 16 mars 2006, dans un communiqué conjoint que nous avions signé avec SURVIE, nous alertions les autorités françaises et l’opinion publique sur la présence d’un ancien officier de gendarmerie tortionnaire dans une école militaire française, le lt-Colonel Zakaria Hassan Aden

Mme Michèle Alliot-Marie, Ministre de la Défense avait été questionnée par le député du Rhône, Emmanuel Hamelin et lui avait répondu personnellement dans un courrier en date du 28 avril 2006 (Ref 006259), qu’elle confirmait la présence de l’officier djiboutien en formation au Collège interames de la Défense et qu’elle diligentait une enquête pour vérifier nos affirmations.

Depuis le silence sur cette affaire est totale ! Deux mois et demi.

Depuis cette date, nous avons la preuve que l’Armée française sait qu’elle reçoit en formation, aux frais de la République, un officier qui a torturé des dizaines, voire des centaines de Djiboutiennes et de Djiboutiens et elle ne réagit pas. Le strict minimum aurait été de le renvoyer dans ses quartiers à Djibouti. Eh bien, ce ne semble pas être le cas, selon les informations dont nous disposons… et qui peuvent être incomplètes.

Cela pourrait ressembler à de la complicité et au moins à un délit de recel de criminel. Il ne nous appartient pas de nous substituer à la Justice, mais nous estimons que cette protection accordée par les Armées françaises, à un tortionnaire étranger connu, n’est pas très bonne ni pour l’image ni pour la renommée de cette Institution que nous respectons par ailleurs.