21/07/06 (B359-A) (Origine 18/07) A chacun ses « maux » (Lecteur)

En lisant l’hebdomadaire  »Jeune Afrique l’intelligent  », je suis tombé
sur un article qui a ravivé en moi de profonds sentiments d’amertume.

C’est la nouvelle histoire d’amour entre le président LANSANA CONTE et le
sieur MAMADOU SYLLA, homme d’affaires guinéen. Ce dernier encore inconnu il
y a quelques années, est passé, bien sûr après avoir fait la connaissance de
son président, à une vitesse supersonique, du statut de commerçant à tout
faire de la périphérie de CONAKRY, en un homme d’affaire multinational, à la
tête d’un holding tentaculaire allant de l’agriculture au commerce, de la
vente d’automobiles, de l’hôtellerie à l’industrie, en passant par le
transport aérien avec l’acquisition de deux avions pour lancer AIR GUINEE
EXPRESS sur les cendres de la défunte compagnie nationale. Bref, SYLLA se
déplace aujourd’hui à bord d’un hélicoptère VIP( Coût :1 million de dollar)
et des bolides de grande marque, alors que le peuple guinéen souffre dans
sa chair. La guinée quoique regorgeant de ressources naturelles, est
considérée comme l’un des pays les plus pauvres au monde.

Mais à qui donc profite le revenu de ces ressources ?

En tout cas, pas à la population
guinéenne pour qui les denrées de première nécessité, comme le riz (à cause
d’une flambée des prix, allant jusqu’à 40000FCFA, le sac), sont devenues des
denrées de luxe.

A MR SYLLA peut être ?

J’ai aussitôt pensé à cette phrase du Premier ministre israélien ARIEL
SHARON à propos du défunt. « Si les Etats-Unis ont un problème qui
s’appelle BEN LADEN, le nôtre s’appelle YASER ARAFAT » . Pour dire
malheureusement à « chacun ses maux ».

A Djibouti, nous en avons aussi des ses soi-disant  »hommes d’affaires »
qui ont comme fonds d’investissement les caisses de l’Etat, le denier
public.

Il s’agit de vous bien sûr Mr ..

Les avantages que vous tirez de votre idylle avec le président sont aussi
titanesques que ceux de mr SALLY. Mais malheureusement, je prends l’histoire
à témoin, toute idylle à une fin. Et quelle fin ! Lorsqu’il s’agit surtout
d’une relation basée sur l’argent et le pouvoir.

Vous n’êtes pas obligé, mes chers compatriotes, de vous plonger dans les livres d’histoire
pour comprendre comment se terminent ses histoires d’amour entre les sbires
et leur pacha.

Encore que je vous sais simple d’esprit pour comprendre un livre d’histoire.

Il vous suffit simplement de revenir sur la fin réservée au défunt général,
mort dans l’humiliation la plus totale, dans un hôpital minable et misérable
où il existe comme médicament  » le paracétamol », malgré les sous qu’il avait
ramassés et amassés à la pelle et au bulldozer.

Comme vous le savez, mes chers compatriotes, leur histoire d’amour à eux (le président et
le général) avait atteint un niveau tel que personne ne pouvait imaginer un
divorce et une fin aussi terrible. Sur les bancs de l’école, à l’occasion de
leurs initiations aux branlés pour découvrir leur semence, leur premier pas
dans l’administration pour terminer ensemble sur les plus hautes marches du
pouvoir.

L’un a réussi à se maintenir, l’autre a trébuché. La raison est simple. Le
premier naïf croyait à la pérennité de leur histoire d’amour, même fondée
sur le pouvoir et l argent. Le second plus réaliste et plus pragmatique a
compris très tôt qu’il existe un seuil, une limite dans toutes relations.

Et vous malheureux, vous continuez dans la naïveté la plus extrême à
profiter de votre idylle avec le président pour jubiler sur les souffrances
de mon peuple. Et quel peuple. Un peuple OH combien innocent.

Avec votre’ ‘âme sour  » vous vous êtes appropries de mon pays en
monopolisant sans aucune moralité tout ce qui génère des revenus, allant des
taxes de ces femmes qui vendent des beignets pour survivre et nourrir des
familles entières, en passant par une mainmise totale sur toutes les
sociétés (public, privé ou autonome) et jusqu’à vendre l’âme, le poumon du
pays.

Un pays dépourvu de toutes ressources naturelles, hormis la
géothermie qui n a jamais vu le jour justement du fait de la  »société
familiale d’électricité » ou plus exactement pour la cause du patron de
cette dernière, encore un autre séide, qui se pavane a bord de grosses
cylindrées dans le 16ème arrondissements de paris alors que des enfants à
bas age n’arrivent pas a dormir du fait des bourbouilles.

Vous vous êtes permis de vendre notre  »cour  » comme si vous l’aviez reçu
en héritage. Personne ne sait aujourd’hui à combien vous l’avez bradé ni
même les recettes de cette braderie. Tout ce que l’on sait et que je sais,
viendra un jour, un jour..

Un jour ou à l’instar des tribunaux de crimes au RWANDA, nous dresserons des
tribunaux de crimes pour juger tous ceux qui se sont rendus coupable du
crime de « génocide économique »

A mon peuple je dirais, « haut les coeurs » et « laissons le temps au temps »
car dans toute l’histoire de l’humanité les criminels et les genocidaires
n’ont jamais gagné.

Les plus chanceux d’entre eux, deviennent des apatrides vivant dans
l’indignation et l’humiliation avant de mourir dans l’anonymat, laissant
comme héritage, un nom qui fait honte.

Quant aux autres, ils trépassent
d’une « mort de chien » ou pourrissent dans des cellules.