08/08/06 (B362) Ethiopie : les pluies et les innondations font de nombreuses victimes et des milliers de réfugiés.

_________________________________________ 1 – AP

Environ 200 morts dans des inondations en Ethiopie

AP | 07.08.06 | 18:23

DIRE DAWA, Ethiopie (AP) — Des secouristes s’employaient lundi en Ethiopie à rechercher d’éventuels survivants au lendemain d’inondations qui ont coûté la vie à quelque 200 personnes dans l’est du pays.

Des rescapés à Dire Dawa, à environ 500km à l’est d’Addis Abeba, ont dit toute leur horreur devant le spectacle des eaux qui sont venues balayer leurs maisons à la suite de la crue d’un cours d’eau provoquée dimanche par de fortes pluies.

D’après des responsables, le bilan s’élève à environ 200 morts, dont 39 enfants. Mais il devrait s’alourdir. En dépit des opérations visant à retrouver d’éventuels rescapés, les responsables estimaient en effet qu’il restait peu de chance de découvrir des personnes encore en vie.

Le Premier ministre Meles Zenawi s’est rendu lundi dans la ville de Dira Dawa, qui compte environ 300.000 habitants. "Nous faisons tout notre possible" pour la population de Dire Dawa, a-t-il dit aux journalistes qui l’accompagnaient. "Cela va nuire au développement de Dire Dawa mais nous ferons tout ce que nous pouvons pour les aider" à s’en sortir.

Simon Mechale, chef de l’Agence gouvernementale chargée de la prévention des catastrophes naturelles, a appelé à l’aid internationale devant cette "catastrophe sans précédent".

Une équipe des Nations unies se trouvait sur place pour évaluer les dommages et l’assistance qui pourrait être fournie à la population.

AP

_______________________________ La Croix (AFP)

ADDIS ABEBA (AFP) – L’est de l’Ethiopie sous les eaux: au moins 72 morts et d’importants dégâts

Au moins 72 personnes ont été tuées, une cinquantaine blessées et des milliers déplacées par des inondations suite à des pluies torrentielles dans la nuit de samedi à dimanche dans l’est de l’Ethiopie, selon un bilan qui pourrait encore s’alourdir.

"Nous avons reçu jusqu’à présent 72 morts et une cinquantaine de blessés", a déclaré dimanche à l’AFP par téléphone un médecin sous couvert d’anonymat à l’hôpital public Dilchora, dans la ville de Dire Dawa (environ 500 km à l’est d’Addis Abeba).

"Nous avons mobilisé des volontaires pour rechercher des nouveaux corps et aider les survivants", a déclaré de son côté à l’AFP Kefelwe Alemu, responsable local de la Croix-Rouge éthiopienne, qui a prévenu que le bilan pourrait être beaucoup plus élevé.

"C’est un désastre énorme. C’est difficile de donner un bilan exact, mais cela pourrait se compter en centaines (de victimes)", a-t-il déclaré. "En ce moment, nous recensons les corps et nous aidons les blessés. Nous ne serons en mesure de donner un bilan exact que lorsque nous aurons fouillé chaque maison démolie".
"Il y a des milliers de déplacés. Nous travaillons sur deux fronts: retrouver les corps et réconforter les déplacés et ceux qui ont perdu des proches", a ajouté M. Kefelwe.

De son côté, un responsable de la police a déclaré à l’AFP sous couvert d’anonymat que "plus de 200 personnes étaient portées disparues".

Les inondations ont été provoquées par le débordement dimanche vers 02H00 locales (23H00 GMT samedi) d’une rivière à Dire Dawa à la suite de pluies torrentielles qui ont duré plus d’une heure et demie, selon Belete Ayalew, un témoin.

La saison des pluies va de juin à septembre en Ethiopie, mais les précipitations avaient cessé dimanche.

Selon des témoins, ces inondations ont également détruit une centaine de maisons, un marché et des boutiques dans la ville et les environs de Dire Dawa. Des animaux et des voitures ont également été emportés par les flots.

Les victimes de ces inondations sont en majorité des femmes et des enfants surpris dans leur sommeil par la catastrophe, selon ces témoins.

"La plupart des habitants d’une banlieue de Dire Dawa appelée +Coca Cola+ étaient dans leurs lits quand les flots ont frappé cette zone. Les recherches se poursuivent pour retrouver des corps avec l’aide de l’armée et de résidents", a déclaré à l’AFP par téléphone un témoin sous couvert d’anonymat.

"Ma maison est assez éloignée de la rivière. J’étais dans mon lit quand j’ai entendu des gens crier, j’ai ouvert ma porte et l’eau a jailli à l’intérieur. J’ai dû m’échapper par le toit d’où la police m’a secouru, mais ma maison et mes biens sont détruits", a raconté à l’AFP Abaye Baheru, 45 ans.

"Lorsque j’étais sur le toit, j’ai vu des hommes, des femmes et des enfants être emportés par les flots et crier à l’aide", a-t-il ajouté.

L’année dernière, des inondations semblables avaient fait au moins 200 morts et plus de 260.000 déplacés dans la même région.

Le sud et le sud-est de l’Ethiopie sont frappés depuis plusieurs mois par une grave sécheresse qui menace au moins 1,7 million de personnes.


______________________________________ 3 – AFP

Inondations en Ethiopie: au moins 206 morts et 10.000 déplacés
Par Abraham FISSEHA

DIRE DAWA (AFP) – Au moins 206 personnes ont été tuées et environ 10.000 déplacées dans des inondations causées dans la nuit de samedi à dimanche par des pluies torrentielles dans Dire Dawa et ses environs (est de l’Ethiopie), selon un nouveau bilan établi lundi par les autorités.

"Nous travaillons sans interruption depuis le jour de la catastrophe, nous avons jusqu’ici retrouvé 206 corps et secouru 96 blessés", a déclaré sous couvert d’anonymat un responsable de la Commission fédérale éthiopienne pour la prévention et la capacité de réaction aux désastres.

"Les recherches et les secours se poursuivent et nous nous attendons à ce que le bilan s’alourdisse", a-t-il ajouté.

Au moins 10.000 personnes ont été déplacées à la suite de cette catastrophe à Dire Dawa (environ 500 km à l’est de la capitale éthiopienne Addis Abeba) et ses environs, ont précisé des responsables éthiopiens.

Un précédent bilan faisait état de 191 morts et de milliers de déplacés.

"C’est un triste jour pour nous tous, nous avons perdu des frères et des soeurs et nos efforts pour développer Dire Dawa sont désormais entravés", a déclaré à la presse le Premier ministre éthiopien Meles Zenawi, en déplacement à Dire Dawa.

"Le gouvernement éthiopien fera tout ce qui est en son pouvoir pour permettre aux habitants de Dire Dawa de retrouver une vie normale et pour leur apporter l’aide dont ils ont besoin", a-t-il ajouté.

Des résidents continuaient lundi à fouiller les décombres et la boue à la recherche d’éventuels survivants ou de corps, avec des bulldozers, des outils de jardinage ou leurs mains nues.

Beaucoup d’habitants erraient désespérément dans la ville, passant devant les maisons, baraquements et échoppes détruits, selon la même source.

"J’ai perdu mon mari et mon enfant, ma vie ne vaut plus rien", a confié Bezunesh Abegaz, 32 ans. "Je ne vois aucun espoir ou futur pour moi", a-t-elle ajouté.

"J’ai été sauvée, mais je n’ai aucune idée du sort de ma famille ou de mes voisins", a déclaré Zahara Ali en se lamentant, estimant avoir vécu "un cauchemar".

Cette catastrophe, qui a frappé les quartiers d’Addis Ketema, Genfele, Coca Cola et Aftessa, a causé des dégâts importants, détruisant une centaine de maisons, des échoppes et coupant la principale route menant à la capitale.

L’électricité et les lignes téléphoniques ont également été coupées.

Ces inondations ont été provoquées par le débordement dimanche vers 02H00 locales (23H00 GMT samedi) des rivières Dechatu et Dire Dawa traversant la ville, après des pluies torrentielles qui ont duré plus d’une heure et demie.

Ces précipitations avaient cessé dans la journée de dimanche. La saison des pluies va de juin à septembre en Ethiopie.

Les victimes de ces inondations sont en majorité des femmes et des enfants surpris dans leur sommeil par la catastrophe, selon des témoins.

Le sud et l’est de l’Ethiopie ont été frappés plusieurs fois ces dernières années par des inondations catastrophiques.

En 2005, des inondations semblables avaient fait au moins 200 morts et plus de 260.000 déplacés dans la même région.

Depuis plusieurs mois, le sud et le sud-est de l’Ethiopie subissent une grave sécheresse qui menace au moins 1,7 million de personnes.