11/08/06 (B362) Affaire Borrel : la CIJ (Cour internationale de Justice) tranchera le différend entre Djibouti et la France, dans le cadre de la plainte déposée par Djibouti. (Info lecteur)

________________________________ Note de l’ARDHD
On se souvient que c’est Djama Grandes oreilles qui était passé directement " et en douce" en Hollande pour aller déposer la plainte de Djibouti, alors qu’il était sous le coup d’une convocation de la Justice française.

On peut se dire dans cette affaire que Guelleh a tous les culots … et que cla marche. Non seulement,

  • il protège et il recelle des personnages convoqués par la Justice française (dont lui en personne) pour s’expliquer dans l’affaire Borrel et dans les affaires de subornation et de tentative de subornation de témoins : Hassan Saïd, Mahdi, Djama Grandes Oreilles, ….
  • il encaisse de véritables fortunes qui sont versées par la France et qu’il détourne sans aucune dissimulation, pour des intérêts privés,
  • en plus, il porte plainte contre la France auprès de la Cour internationale de Justice (et la France, comme on le lira dans l’article, a accepté tacitement la compétence de cette Cour, ce qu’elle n’était pas obligée, semble-t-il de reconnaître, mais qui est à son honneur. Alors quand Guelleh parle d’une atteinte à la dignité de ces personnes, certains observateurs disent qu’ils ont l’impression de rêver tout éveillés !!!!

Peut-être que les dirigeants français aiment recevoir des coups de pied dans le der… et qu’ils en redemandent ????
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Djibouti: La CIJ tranchera un différend judiciaire entre la France et Djibouti

United Nations (New York)

10 Août 2006
Publié sur le web le 10 Août 2006

La Cour internationale de justice a indiqué que la France avait accepté sa
compétence pour examiner une requête déposée contre elle le 9 janvier 2006
par Djibouti dans l’affaire de la mort du juge français Bernard Borrel.

Djibouti soutient que le refus de la France de communiquer le dossier
relatif à la procédure d’information sur cette affaire constituait « une
violation des obligations internationales de la France découlant du traité
d’amitié et de coopération signé entre les deux Etats le 27 juin 1977 et de
la convention d’entraide en matière pénale entre la France et Djibouti en
date du 27 septembre 1986 », indique un communiqué de la Cour internationale
de justice (CIJ) publié aujourd’hui à La Haye.

Ce différend a pour origine la mort le 19 octobre 1995 à 80 kilomètres de la
capitale djiboutienne du juge français Bernard Borrel. Des enquêteurs
djiboutiens avaient conclu à un suicide mais des enquêteurs français
estiment détenir des preuves que le juge a été assassiné.

La juge française chargée de l’affaire, Sophie Clément, avait appelé à
comparaître des personnalités politiques comme témoins, dont l’actuel
président djiboutien, Ismael Omar Guelleh, ce que refuse Djibouti, ces
personnes étant protégées à l’immunité diplomatique.

« En convoquant certains ressortissants djiboutiens jouissant d’une
protection internationale, dont le chef de l’Etat, en qualité de témoins
assistés dans le cadre d’une plainte pénale pour subornation de témoin
contre X dans l’affaire Borrel, la France a violé son obligation de prévenir
les atteintes à la personne, la liberté ou la dignité de personnes jouissant
d’une telle protection », a indiqué Djibouti à la Cour.

Selon des informations parues dans la presse, la justice française, par la
voix de la juge chargée de l’enquête, a affirmé que Djibouti cherchait à
consulter le dossier uniquement parce que l’un de ses volets implique son
procureur et son chef des services secrets. La juge a assuré qu’en livrant
son dossier, la France livrerait les documents classés « secret défense »
qu’il contient à une « autorité politique étrangère ». « Cette transmission
compromettrait gravement les intérêts fondamentaux du pays et la sécurité de
ses agents », a conclu la magistrate.