11/10/06 (B364) Le Gouvernement français, toujours au secours du régime de Guelleh, en dépit du naufrage annoncé qui se profile dans l’affaire Borrel ? Le parquet refuse à la Juge Clément la délivrance de mandats contre Awalleh Guelleh et Adouani, alors que la comparaison des ADN pourrait apporter des éclaircissements. (AFP)

Le parquet
de Paris estime qu’il n’y a pas lieu, en l’état du dossier, de délivrer
des mandats d’arrêt à l’encontre des deux principaux suspects
de l’assassinat du juge Bernard Borrel en 1995 à Djibouti, a annoncé
mardi le parquet de Paris.

La juge
d’instruction parisienne Sophie Clément avait transmis jeudi au procureur
de la République une demande de réquisition concernant la délivrance
de deux mandats d’arrêt visant Awalleh Guelleh et Hamouda Hassan Adouani,
deux repris de justice suspectés d’être impliqués dans
l’assassinat du juge.

Le parquet
a pris ses réquisitions le 4 octobre et les a aussitôt transmises
à la magistrate qui est libre de les suivre ou non.

Pour l’heure,
la juge Clément n’a pas encore fait connaître sa décision
au parquet, a précisé une source judiciaire.

La magistrate
souhaite notamment pouvoir comparer les empreintes génétiques
des deux suspects à celles, jusqu’alors inconnues, retrouvées
sur le short du magistrat assassiné. Mais les deux hommes sont actuellement
en fuite.

Pour le
parquet de Paris, la délivrance des deux mandats d’arrêt serait
prématurée.
Dans ses réquisitions, il note que la juge Clément a mandaté
en juillet la gendarmerie pour effectuer des recherches afin d’obtenir l’ADN
des deux suspects.

Or ces
investigations sont toujours en cours, note le parquet, pour qui il apparaît
souhaitable d’attendre le résultat des recherches et la confirmation
que l’ADN retrouvé sur le short du juge est bien celui des suspects,
avant de délivrer des mandats d’arrêt à leur encontre.

Le parquet
de Paris fait également valoir que des enquêteurs et militaires,
qui étaient en 1995 en poste à Djibouti et ont participé
aux premières constatations sur le lieux du crime et à la mise
en bière du corps, se sont récemment manifestés pour
dire que les empreintes génétiques retrouvées sur le
short du juge pourraient être les leurs.

Il apparaît
donc nécessaire de vérifier cela avant de délivrer des
mandats d’arrêt, explique le parquet de Paris qui a pris pour cela des
réquisitions supplétives pour permettre à la juge Clément
d’effectuer ces vérifications.