05/11/06 (B368) RISQUE DE GUERRE EN SOMALIE. Comme nous l’avions craint et annoncé (cf article Billets d’Afrique), la région de la Corne est au bord d’un conflit qui pourrait être ravageur et se généraliser. (Extraits dépêches en Anglais -1 et 2- et en Français -3 – Info lecteur)

_________________________
Note de l’ARDHD

Les Tribunaux
islamiques, après l’échec des derniers pourpalers, parlent d’attaquer
les forces éthiopiennes.

Quelles
seront les réactions

– des
Erythréens à la frontière Ethiopienne (en profiteront-ils
pour regagner du terrain qu’il estime avoir perdu ?)
– des Américains
présents en masse à Djibouti ?
– des Français, dont le silence est impressionnant …

___________________________________
1 – Extrait de Sh.M. Network

Un
transport militaire Ethiopien explose en Somalie du Sud

An
Ethiopian battlewagon is blown up in southern Somalia
Aweys Osman yusuf

Mogadishu
04, Nov.06 ( Sh.M.Network) Union of Islamic Courts has claimed its fighters
in Bur Hakaba have blown up an Ethiopian battlewagon in somewhere between
Manas training camp, on the edge of Baidoa and Baidoa, the government’s
temporary base.

The news
comes hours after Islamic Courts pointed out they have deployed ex-Somali
national military forces that were recently unified with Islamists in Bur
Hakaba to combat with Ethiopian forces reportedly in Deynunay military camp,
40 km south of Bur Hakaba, which is Islamic Courts stronghold.

Sheik
Muktar Robow known as Abu Mansur, the acting chairman of Islamic Courts national
security department, has reiterated their fighters have blown up an Ethiopian
battlewagon, indicating that Ethiopians lost soldiers in that little fight.

The government
in Baidoa could not be available for comments over the Islamic Courts claims.

Somalia’s
Islamists seized most of southern Somalia including the capital Mogadishu
four and half months ago.

“Our
fighters have hit an Ethiopian battlewagon with bazooka, blowing it up. We
will clear the country from the Ethiopian soldiers wherever they are in Somalia”,
said Abu Mansur, warning the federal government to force Ethiopia to pull
its troops out of Somalia or that it will face great losses.

There
has great fear of war after the Khartoum peace talks, which were being mediated
by Arab League, and the controversial regional organization of IGAD, ended
in failure.

Somalia
has been in lawlessness for the past sixteen years.

_________________________________ 2 – Extrait

Somali
speaker to meet Islamists

It is not clear whether the president backs the speaker’s move.

The speaker
of Somalia’s transitional parliament says he intends to go to the capital,
Mogadishu, to try to negotiate a peace deal with the Islamists there.
Sharif Hassan Sheikh Adan would become the first senior figure from the fragile
government to go to Mogadishu since it was captured by the Islamists.

The move
follows the collapse of peace talks in Sudan earlier this week.

Eyewitness
reports from Somalia suggest both sides have been preparing for war and digging
trenches.

Correspondents
say it is unclear whether the peace initiative is supported by President Abdullahi
Yusuf, who is a political rival of the parliamentary speaker.

War
fears

"I
intend to lead a parliamentary delegation to Mogadishu to meet the [Islamist]
leadership and seek their cooperation to avoid war and bloodshed," Mr
Adan said.

He said
he may travel on Sunday.

The government
is based in Baidoa, 250km (150 miles) north-west of Mogadishu but the two
sides’ forces are reported to be just 30km apart.

Observers
now fear a conflict which could engulf the entire region.

Ethiopia
backs the government while its rival Eritrea has been accused of arming the
Union of Islamic Courts (UIC).

Both countries
deny reports they have troops in Somalia.

But Ethiopia
admits having hundreds of military trainers with the government.

The UIC
has rapidly taken control of most of southern Somalia since seizing the capital
in June.

Somalia
has been in the grip of warlords and militias for years and has not had a
functioning national government since sixteen years

_____________________________
3 – Extrait Reuters

Atmosphère
de veillée d’armes en Somalie


MOGADISCIO (Reuters) – Les miliciens de l’Union des tribunaux islamistes qui
contrôlent Mogadiscio se préparent à une offensive militaire
contre les forces du gouvernement transitoire somalien basé à
Baïdoa, faisant planer sur la Corne de l’Afrique le spectre d’une nouvelle
guerre.

Les
efforts internationaux pour relancer les discussions entre les deux parties
cette semaine à Khartoum ont échoué et le gouvernement
provisoire, jugeant une guerre plus que probable, a refusé une nouvelle
rencontre à la mi-novembre.

Miliciens
islamistes et forces du gouvernement provisoire sont face à face à
une trentaine de kilomètres de Baïdoa et les islamistes affirment
que les gouvernementaux sont appuyés par des soldats éthiopiens.

"C’est
à nous de commencer le combat. Nous serons les premiers à frapper",
a déclaré vendredi par téléphone à Reuters
l’un des chefs militaires islamistes, Maalim Hachi Ahmed.

"Si
quelqu’un vous prend votre chemise, c’est à vous de la récupérer.
C’est ce que nous avons l’intention de faire", a-t-il ajouté.
"L’Ethiopie nous a envahis et c’est à nous de les chasser de notre
pays. C’est ce que nous allons faire le plus rapidement possible."

Des habitants
de Bour Hakaba, localité stratégique près de la ligne
de front, ont rapporté que des centaines de miliciens islamistes arrivés
en renfort avaient été déployés durant la nuit
et avaient tiré à l’arme lourde tôt vendredi matin.

"Les
islamistes ont fait des essais de missiles ce matin, c’était vraiment
terrifiant", a déclaré à Reuters un civil, Youssouf
Hassan.

De l’autre
côté, à Baïdoa, un habitant a raconté avoir
vu des centaines de soldats éthiopiens quitter la ville en camion en
direction du front. "Les Ethiopiens attendent que les islamistes fassent
le premier pas", a-t-il dit.

MENACES
D’ATTENTATS AU KENYA ET EN ETHIOPIE ?

Baledogle,
la principale base aérienne de Somalie, contrôlée par
les islamistes, a été mise en état d’alerte. "Tous
les hommes se préparent au combat. Cela fait longtemps que nous attendons
ça, nous sommes prêts à chasser l’ennemi de notre pays",
a dit un combattant.

Autre
signe de la tension dans toute la région, les ambassades des Etats-Unis
au Kenya et en Ethiopie ont averti leurs ressortissants dans ces deux pays
qu’ils risquaient d’être la cible d’attaques suicides d’"éléments
extrémistes" venus de Somalie.

"Ces
menaces mentionnent précisément la mise à exécution
d’attentats suicides dans des hauts lieux du Kenya et d’Ethiopie", précisent
les missions diplomatiques dans un message adressé aux ressortissants
américains.

A Mogadiscio,
les l’Union des tribunaux islamistes a affirmé n’avoir "aucun
projet d’attaque au Kenya ou en Ethiopie". "En outre, les attentats
suicides ne sont vraiment pas dans la culture somalienne", a dit à
Reuters le cheikh Youssouf Mohamed Siad, chargé des affaires de défense.

"Nous
disons aux Américains que nous ne sommes pas une menace pour eux. Ils
devraient plutôt se débarrasser du gouvernement Bush, qui ressemble
par tant d’aspects au gouvernement nazi de Hitler", a-t-il ajouté.

Washington,
qui accuse les islamistes somaliens d’avoir donné refuge à des
militants d’Al Qaïda, a appelé toutes les parties à faire
preuve de retenue.

"Il
est à craindre que la situation actuelle en Somalie ne conduise à
des violences qui s’étendent à toute la région. Nous
faisons tout ce que nous pouvons pour que cela ne se produise pas", a
dit Sean McCormack, porte-parole du département d’Etat.