10/11/06 (B369) COMESA : y a-t-il de l’égalité au Comesa ? (Lecteur)

Les Djiboutiennes
et Djiboutiens refusent ce COMESA, parce qu’il ne résout pas le chômage
massif, ni le problème du déficit du Budget National ni celui
de la dégradation du Ministère de la Santé Publique,
de l’insécurité ou d’une Justice qui est loin d’être impartiale
et est devenue une justice partisane. Il ne permet pas davantage l’accès
égal à l’éduction et risque d’instaurer une
grande discrimination administrative entre les régions du pays.

Le peuple
de Djibouti ne cesse de se poser des questions sur ce COMESA qui vise à
perpétuer les rapports de domination entre les communautés nationales,
excluant systématiquement les plus pauvres, qui ne sont même
pas embauchés au sein du Palace construit pour ce COMESA.

En revanche,
nous sommes pour une démocratie représentative qui permet une
participation directe et permanente des citoyens.

Nous dénonçons
que dans notre petit pays l’accession de IOG au pouvoir ait monopolisé
la soi disante « démocratie représentative » au
profit de groupes dirigeants restreints depuis 1999, lesquels sont périodiquement
réélus et monopolisent le pouvoir en se transformant en une
sorte d’oligarchie.

A Djibouti,
les citoyens djiboutiens ne sont « libres » qu’au moment où
ils sont censés voter et exprimer la souveraineté du pays. Mais
entre les prétendues échéances « électorales
», les citoyens se contentent d’assister passivement aux choix des élus,
sans le moindre acte de participation ni de contrôle.

Selon
l’expression de Jean Jacques Rousseau, critique du modèle anglais à
son époque : « Le peuple (de Djibouti) pense être libre;
il se trompe fort, il ne l’est que durant les élections, sitôt
finis, il est esclave, il n’est rien. »

Nous souhaitons
un État pour le peuple est non un Etat contre le peuple, et encore
moins un Etat qui dresse les communautés les unes et les autres.

Nous souhaitons
un État interventionniste, un État qui prône un nationalisme
qui n’est pas un extrémisme radical mais qui épouse le
sens du républicanisme, un État républicain comme l’incarnait
Ahmed Dini.

Enfin
de compte, nous voulons :

– Un État
protecteur, avec une Justice impartiale et surtout non partisane.

– Un État
planificateur qui rompe radicalement avec la conception libérale, mais
à qui le peuple octroie librement prérogatives et légitimité.

– Un État
éducateur qui facilite la réussite scolaire au lieu de pousser
à l’échec scolaire, et surtout que notre Baccalauréat
ne se mue pas inutilement en Baccalauréat strictement national.

Les Djiboutiens
ne s’opposent pas pour s’opposer mais pour revendiquer leurs droits de citoyens
et pour que l’État actuel de Djibouti évolue vers un État
de droit.