15/11/06 (B369) Témoignage d’atrocité commise sous l’autorité de Gouled – Guelleh. (Lecteur)

Les faits
remontent à 1991, lors des combats entre les résistants du FRUD
(Front pour la Restauration de l’unité et de la Démocratie)
et les mercenaires de Gouled-Guelleh appellé "Wayané"
(Issas d’Ethiopie).

Ce récit porte sur les atrocités perpétrées par
ces mercenaires au DAY, dans la région de Tadjourah, plus précisément
sur le Mont Goda.

Touristiquement parlant, le DAY était très connu par les occidentaux
plus particulièrement par les français qui l’avaient surnommé
le "Petit Paris", en raison de son climat spécifique.

Sachant que la température à Djibouti est parfois difficile
à supporter, puisqu’il peut y faire entre 45 et 50°C à l’ombre,
et qu’en revanche, au DAY, il fait entre 0°C l’hiver et 25°C l’été
(hiver très froid d’où son surnom de "petit Paris"
et doux en été).

Mais si mon propos n’est pas de vous parler de climat comparé, il est
important de vous dépeindre les paysages verdoyants et les arbres magnifiques.
Le DAY possède une forêt dense et une faune extraordinaire, surtout
pour sa diversité.

Il m’appartient de témoigner de faits réels : des atrocités
(c’est-à-dire des tortures), des interrogatoires à long terme,
des viols et de la liquidation des civil(e)s qui y ont été pratiqués
par les militaires, comme au temps des Nazis.

1°) Comment peut-on forcer un individu (civil ) résidant au DAY,
qui ne s’occupe que de son bétail et qui n’a aucun contact avec la
résistance, à s’accuser de soutenir cette organisation ?

2°) Comment est-il possible qu’un individu puisse confesser des crimes
qu’il n’ a jamais commis ?

Quand une Armée de mercenaires a besoin de cacher ses défaites,
elle se retourne contre les civils, et plus spéficiquement contre les
plus faibles : femmes, vieillards, enfants et handicapés. Elle pratique
l’unique chose dont elle est capable : la barbarie.

Torturer
les plus faibles ! Pour leur ôter toute notion de dignité humaine
et qu’ils avouent dans l’inconscience provoquée par les douleurs et
l’avilissement.

Au DAY, les femmes, les vieillards, les enfants et les handicapés ont
subi des actes de brutalité commis par les mercenaires "Wayné"
aux ordres de Gouled-Guelleh.

Sans relâche, ils frappaient leurs victimes à l’estomac avec
des sacs remplis de sable, ce qui entraînait en général
la mort dans des souffrances atroces. Celles et ceux qui ont survécus
en gardent des séquelles et nombreux sont ceux qui sont atteints de
tumeurs.

Les femmes étaient violées. Elles sont encore violées
dans le Nord du District de Tadjourah par l’armée "nationale".

Les vieillards
sont abattus sans scrupule, sans état d’âme, comme des chiens.

Les hommes
et les enfants sont placés debout contre un mur, sur la pointe des
pieds. Ils étaient forcés de conserver cette position pendant
des heures.

Un autre jour, ils avaient les pieds et les mains liés dans le dos,
et ils étaient soulevés en l’air pendant qu’on leur assénait
des coups de tous côtés.

Sachez aussi que les femmes, avant d’être violées étaient
battues.

Une des
rares femmes rescapées qui vit toujours au DAY, m’a confié qu’on
lui avait écrasé les doigts dans une porte et qu’on lui avait
brisé les deux jambes. Cette femme est invalide à 90% et pourtant
elle ne reçoit aucune aide de l’Etat.

Un autre rescapé survivant, témoigne qu’il avait supporté
les coups sans broncher, lorsque un soldat lui enfonça la tête
dans un récipient plein de crachats.

Un autre témoin rescapé et survivant lui aussi, témoigne
que son tortionnaire lui urina sur la face.

D’autres ont eu des orteils arrachées.

Sachez aussi que la torture et les interrogatoires musclés duraient
toute la nuit car le matin ,l"armée "nationale" s’abritaient
dans ses tranchées de peur de recevoir les obus du FRUD sur la tête.

Lorsque ces civils innocents affrimaient à leurs bourreaux qu’ils n’étaient
pas des sympathisants du FRUD, on les soumettait à diverses formes
d’humiliations en plus de la torture.

Privés de nourriture et de sommeil, sans couverture dans le froid (-6
ou -7° C parfois), avec une lampe braquée en permanence pour les
empêcher de se reposer.

Aujourd’hui, IOG occupe le DAY. Pire il a amené ses OKALS (vieux des
palabres) avec leurs femmes et leurs enfants.

C’est
une occupation injuste du territoire ancestral

Certaines
mauvaises langues, perfides, disent que le DAY à été
vendu. Ce n’est pas totalement faux.

Cet article a été rédigé à l’attention
de la Communauté Internationale et de toutes celles et tous ceux qui
dénoncent les violations des Droits de l’Homme, dans l’espoir qu’un
jour Justice sera rendue à ces victimes civiles innocentes qui souffrent
encore dans leur chaire et leur esprit.

La Diaspora Djiboutienne ne doit jamais cesser de dénoncer les atrocités
perpétrées par une armée "nationale" dirigée
par IOG et qui était renforcée par des mercenaires d’une brutalité
et d’une férocité inouie, mue uniquement par la haine et par
l’appât du gain misérable que les dictateurs (Gouled et Guelleh)
leurs jetaient avec commisération.