16/12/06 (B374) Selon un article disponible sous Google qui cite la source Africatime.com, le régime érythréen accuse les USA de se préparer à envahir la Somalie au nom de la lutte contre le terrorisme.

Lien :
http://www.tchad-info.net/articles/voir_art.php?idart=5125

16/12 :Washington invoque la menace terroriste pour envahir la Somalie

Le réseau terroriste Al-Qaïda a pris le contrôle des tribunaux
islamiques opposés au gouvernement de transition somalien soutenu par
l’ONU, a affirmé jeudi une haute responsable du département
d’Etat.

Le chef
de l’Etat érythréen rappelle que les Etats-Unis ne cessent
« d’invoquer encore la menace terroriste dans la région »
pour envahir la Somalie. « La situation sur le terrain a changé
: les Somaliens sont fatigués des combats, des chefs de guerre, et
maintenant ils veulent la reconstitution de la Somalie, que ce soit par les
tribunaux (islamiques) ou n’importe qui ». »S’il y a des
preuves de présence terroriste en Somalie, qu’on nous le fasse
savoir », lance le président érythréen.

Le chef
de l’Etat érythréen demande d’ailleurs d’urgence
une réunion de crise des pays d’Afrique de l’Est, dont
les voisins de la Somalie, selon un communiqué mis en ligne sur le
site du gouvernement d’Asmara.

L’Amérique
persiste dans sa stratégie de destabilisation

« Le
Conseil des tribunaux islamiques est désormais contrôlé
par des individus appartenant à des cellules d’Al-Qaïda »,
a déclaré à la presse la secrétaire d’Etat
américaine adjointe aux Affaires africaines, Jendayi Fraser.

« Les
plus hauts responsables des tribunaux sont des extrémistes purs et
durs, ce sont des terroristes et ce sont eux qui créent cette logique
de guerre », a ajouté Mme Fraser.

Leur montée
en puissance a écarté des éléments plus modérés
des tribunaux islamiques somaliens, avec lesquels Washington a un moment espéré
pouvoir négocier, a-t-elle expliqué.

Le Conseil
des tribunaux « est dirigé par des radicaux extrémistes,
pas par les modérés que nous espérions voir émerger »,
a dit Mme Fraser. « Il y a beaucoup de modérés au sein du
Conseil, mais quand les extrémistes ont le monopole de l’usage
de la force, les modérés n’émergent pas parce qu’ils
risquent leur tête, littéralement ».

Les tribunaux
islamiques ont pris le contrôle de la plus grande partie du sud de la
Somalie, alors que les institutions de transition somaliennes sont retranchées
la ville de Baïdoa, à quelque 250 km au nord-ouest de Mogadiscio.

Selon
Mme Fraser, les tribunaux islamiques bénéficient d’aides
financières en provenance d’Erythrée, d’Egypte,
du Yemen et d’Arabie saoudite.

Le 6 décembre,
le Conseil de sécurité de l’ONU a autorisé la création
d’une force militaire en Somalie et introduit une exception à
l’embargo sur les armes, imposé à la Somalie depuis 1992.

Les tribunaux
islamiques ont prévenu qu’ils n’accepteraient pas le déploiement
de cette force, prévu début janvier, et Mme Fraser a reconnu
qu’elle arriverait « peut-être trop tard ».

L’Erythrée
accuse Washington de vouloir envahir la Somalie

L’Erythrée
avait mis en lumière les visées des États-Unis d’utiliser
le projet de résolution du Conseil de sécurité de l’ONU,
prévoyant le déploiement d’une force militaire internationale
en Somalie, comme « camouflage à une invasion » de ce pays.

Selon
le ministre érythréen de l’Information, Ali Abdu, «
les États-Unis sont les auteurs véritables de ce projet de résolution
– dont le peuple somalien ne veut pas – et ils ne l’ont écrit
que pour camoufler leur invasion de la Somalie. »

M. Abdu
a ajouté que l’intention des États-Unis était également
de déstabiliser toute la région de la Corne de l’Afrique.

Washington
a présenté au Conseil de sécurité de l’ONU
un projet de résolution prévoyant le déploiement en Somalie
d’une force de paix composée de contributions de pays de la région.
Ce projet a été accepté par le conseil de sécurité.

Cette
force est soi disant destinée à renforcer le gouvernement somalien
de transition « menacé » par les milices des tribunaux islamiques
qui contrôlent la capitale et la majeure partie du centre et du sud
du pays. Ce qui est totalement faux car le gouvernement somalien s’appuie
de plus en plus sur les tribunaux islamiques pour faire revenir l’ordre
et la sécurité en Somalie. L’intervention américaine
ne servira à rien d’autre sinon à destabiliser davantage
ce pays et ceux de la zone. Ce que dénonce tous les chefs d’Etats
de la région.

M. Abdu
a répété les dénégations de l’Erythrée
accusée d’armer les tribunaux islamiques somaliens pour contrer
son ennemie l’Ethiopie, disposée à prêter main forte
au gouvernement de transition.

«
Nous n’avons jamais considéré que la Somalie constituait
un terrain de substitution pour régler notre conflit frontalier avec
l’Ethiopie. D’ailleurs ce conflit est résolu, il ne reste
qu’à appliquer les accords signés », a affirmé
le ministre.

Le projet
d’envoi d’une force régionale en Somalie « constitue
un danger pour la sécurité et la stabilité de la région.
Il faut laisser les Somaliens résoudre leurs problèmes tous
seuls », aavait-il insisté.

Les déclarations
du ministre surviennent dans un contexte d’une tension croissante dans
les relations de l’Erythrée avec les États-Unis.

Washington
« crée et exploite » des conflits en Afrique de l’Est

Le président
érythréen Issaias Afeworki avait d’ailleurs accusé
les Etats-Unis de contribuer à l’instabilité et aux conflits
dans la Corne de l’Afrique, particulièrement en Somalie.

Les Etats-Unis
« aiment vivre sur les conflits, ils les créent et les exploitent ».
Leur principal allié dans la région, l’Ethiopie, est « leur
outil et leur marionnette ».

Lors d’un
entretien mardi 14/11/2006 à Djibouti en marge du sommet du Marché
commun d’Afrique australe et de l’Est (Comesa), M. Afeworki avait
souligné que « la stabilité en Somalie », en guerre
civile depuis 1991, « influe sur la stabilité dans la Corne de
l’Afrique ».

Selon
lui, le gouvernement d’Addis Abeba « a contribué à
l’instabilité en Somalie et les Etats-Unis ont contribué
à l’instabilité dans la Corne de l’Afrique. L’implication
extérieure est la menace la plus importante qui pèse sur la
Somalie ».

« Nous
soutenons le choix du peuple somalien, nous n’acceptons aucune intervention
extérieure », avait dit M. Afeworki.

Le chef
de l’Etat érythréen reproche en outre aux Etats-Unis « d’invoquer
encore la menace terroriste dans la région ».

Pourtant,
selon lui, « la situation sur le terrain a changé : les Somaliens
sont fatigués des combats, des chefs de guerre, et maintenant ils veulent
la reconstitution de la Somalie, que ce soit par les tribunaux (islamiques)
ou n’importe qui ».

« S’il
y a des preuves de présence terroriste en Somalie, qu’on nous
le fasse savoir », lance le président érythréen.

M. Afeworki
a refusé que Washington s’implique en Somalie en utilisant « le
parapluie de la lutte contre le terrorisme parce que cela compliquera tout ».

Les Etats-Unis
ne veulent pas de la paix dans cette région africaine. « Ils aiment
vivre sur les conflits, ils les créent et les exploitent », avait-il
lancé.

Pour lui,
« les Etats-Unis ne veulent pas résoudre les problèmes et
l’Ethiopie en profite ». Les responsables éthiopiens ne sont
selon lui que « des outils et des marionnettes » de Washington, conclut-il.

Le sudan
aussi s’oppose à la présence étrangére dans
cette zone

Le président
soudanais Omar el-Béchir a fortement contesté la grille de lecture
occidentale du conflit au Darfour, qui n’est rien d’autre qu’un
conflit local exacerbé par des ingérences étrangères
et ne nécessitant aucune intervention internationale.

M. Béchir
a assuré qu' »on ne pouvait parler ni de génocide,
ni de nettoyage ethnique ni de viols collectifs » dans le Darfour, dans
ses réponses lundi soir aux questions de journalistes l’interrogeant
de plusieurs capitales occidentales et arabes par liaison vidéo.

Ce sont
les Etats-Unis qui parlent de génocide dans cette région, relayés
par leurs alliés britanniques et français, et leurs nombreuses
ONG.

« Le
chiffre de 200.000 morts est faux et le nombre de victimes n’a pas atteint
les 9.000 », a déclaré M. Béchir à propos
du bilan bombardé quotidiennement depuis des mois par les agences de
presse et medias occidentaux.

« Toutes
les statistiques sont faussées et le taux de mortalité infantile
au Darfour ne dépasse pas celui de Khartoum », a-t-il dit, accusant
les médias occidentaux de gonfler les chiffres des pertes humaines
pour justifier une intervention internationale dans son pays.

« Toute
information sur une détérioration de la situation au Darfour
est fausse », a-t-il poursuivi en affirmant que sur les 23 sous-préfectures
des trois Etats du Darfour, seules cinq situées dans le nord de cette
région et le long de la frontière avec le Tchad, connaissent
des problèmes de sécurité.

Le président
soudanais décrit le conflit comme la conséquence d’années
de sécheresse au Darfour qui ont créé des frictions entre
tribus pastorales et agriculteurs, le tout exploité par des pays étrangers.
L’importance des réserves de pétrole du Darfour attise
en effet toutes les convoitises.

De même
ce sont les pays occidentaux, dont les visées économiques sautent
aux yeux, qui parlent constamment de  » conflit ethnique ». Ce qui
est totalement faux.

Omar el
Bachir a enfin plaidé pour un soutien logistique et financier par l’ONU
aux forces de paix africaines déjà sur le terrain, qui sont
capables de contenir la situation.

Dans ce
contexte, M. Béchir a rejeté à nouveau le déploiement
de Casques bleus au Darfour, estimant que la résolution 1706 du Conseil
de sécurité, y appelant, placerait de fait son pays sous mandat
international.

« On
risque d’avoir au Soudan un Bremer numéro deux et regardez ce
qu’il a fait de l’Irak », a-t-il dit en référence
à Paul Bremer, l’administrateur civil américain, dont
la gestion des affaires irakiennes après la chute du régime
de Saddam Hussein en avril 2003 a été catastrophique et très
critiquée.

Les pressions
occidentales (Etats-Unis, Grande Bretagne et France notamment)pour disposer
de troupes onusiennes au Darfour a de nouveau été rejetée
par le président soudanais.qui dénonce ainsi la tentative de
coloniser le pays et M. Béchir a expliqué que la résolution
1706 était inacceptable parce qu’elle prévoit de « placer
le Darfour hors de l’autorité du gouvernement ». Ce que refusent
evidememnt Khartoum, de même que l’Union Africaine, la Ligue Arabe,
la Chine, la Russie…

Le président
el-Bachir rejoint les nombreux chefs d’Etats africains qui dénoncent
de plus en plus la « création et l’exploitation » de
conflits en Afrique par les puissances européennes et américaines.

M. Afeworki
a refusé que Washington s’implique en Somalie en utilisant « le
parapluie de la lutte contre le terrorisme parce que cela compliquera tout ».

De même
le Soudan refuse que les Etats-Unis (et leurs alliés stratégiques
en Afrique : France et Grande Bretagne)interviennent au Darfour en utilisant
les forces de l’Onu.

Donc le
Darfour dépasse le seul cadre soudanais, et il convient désormais
que les autorités africaines prennent leurs responsabilités
et cessent de suivre les propos et les actes occidentaux dont les seuls objectifs
sont l’exploitation des ressources du continent, et cela par tous les
moyens.

Le
Devoir

Source
: Africatime.com