17/01/07 (B378) AP / Les premiers soldats de la paix africains attendus en Somalie d’ici fin janvier

MOGADISCIO
(AP) – Les premiers soldats de la paix africains chargés d’aider le
gouvernement de transition à asseoir son autorité en Somalie
sont attendus d’ici la fin janvier, a annoncé mardi le Premier ministre
Ali Mohamed Gedi.

Une équipe
de négociateurs de l’Union africaine est actuellement en Somalie pour
discuter de la taille et du mandat de cette force, qui devrait comprendre
des contingents ougandais, nigerian, sud-africain, sénégalais
et du Malawi notamment d’ici la fin du mois, a-t-il précisé
devant le parlement de transition, qui siège toujours à Baïdoa,
à 250 km au nord-ouest de la capitale.

L’Ouganda
a déjà fait part de sa disponibilité pour envoyer 1.500
hommes. A Dakar, le porte-parole de l’armée n’avait mardi pas de précisions
sur la contribution sénégalaise. Quant au Nigeria, il a déjà
fait savoir qu’il ne commenterait pas sa participation avant le sommet de
l’UA des 29 et 30 janvier en Ethiopie.

Le chef
du gouvernement provisoire somaliens a par ailleurs affirmé qu’il était
hors de question de négocier avec les islamistes chassés de
Mogadiscio avec l’aide de l’Ethiopie.

Par ailleurs,
le gouvernement a autorisé à nouveau mardi trois radios privées
somaliennes (Radio Shabelle, HornAfrik et la Voix du Coran), ainsi que le
bureau de Mogadiscio de la chaîne de télévision panarabe
Al-Jazira, dont les activités avaient été suspendues
la veille.

Selon
le porte-parole gouvernemental Abdirahman Dinari, les propriétaires
de ces médias "se sont mis d’accord avec le gouvernement pour
participer aux efforts en vue de rétablir la paix et la stabilité
en Somalie".

"Cette
décision de bon sens était la seule alternative juste pour le
gouvernement", estime pour sa part l’organisation de défense de
la liberté de la presse Reporters sans Frontières (RSF), étant
donné qu’il a "signé une charte et pris des engagements
vis-à-vis de la communauté internationale". "Nous
espérons que de telles mesures coercitives ne seront plus utilisées
et que le gouvernement a compris que la répression est contre-productive",
ajoute RSF.

Aucune
raison n’avait été avancée pour cette interdiction, signifiée
lundi, mais ces médias ont été fréquemment accusés
d’avoir traité les événementsa de décembre 2006
de manière partisane, en faveur de l’Union des tribunaux islamiques,
ajoute RSF.

AP