29/01/07 (B380) REUTERS L’Ethiopie va retirer un tiers de son contingent de Somalie (Info lectrice)

ADDIS-ABEBA
(Reuters) – Un tiers du corps expéditionnaire éthiopien aura
quitté la Somalie dimanche, a déclaré samedi le Premier
ministre Meles Zenawi.

"Nous
réduisons d’un tiers environ le nombre de soldats (…) Ce processus
devrait être achevé aujourd’hui ou demain", a-t-il annoncé
au cours d’un entretien accordé à Reuters.

Le chef
du gouvernement éthiopien s’est refusé à préciser
les effectifs de ce corps expéditionnaire, dont l’engagement aux côtés
des forces gouvernementales a été décisif dans l’offensive-éclair
qui a mis un terme, fin décembre, au bref règne de l’Union des
tribunaux islamiques (UTI). Les experts les évaluent entre 5.000 et
10.000 hommes.

Les deux
tiers restants quitteront la Somalie dans les semaines qui viennent, a poursuivi
Meles, précisant que les troupes éthiopiennes continueraient
à soutenir le gouvernement fédéral de transition aussi
longtemps que possible. "Mais nous ne pouvons évidemment le soutenir
indéfiniment et (…) nous ne pouvons qu’aider dans la mesure de nos
possibilité", a-t-il souligné.

Les chefs
d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine doivent évoquer lundi
et mardi le projet de déploiement d’une force de maintien de la paix
de près de 8.000 hommes en Somalie.

DES
AMÉRICAINS EN SOMALIE

Selon
Meles, l’organisation envisage de déployer cette force d’ici début
mars. "Il n’y a pas de raisons que les premiers soldats ne puissent être
déployés plus tôt, disons à la mi-février",
a-t-il ajouté.

Dans un
projet de déclaration rédigé en vue du sommet de l’UA,
qui se tiendra à Addis-Abeba, l’organisation salue l’intervention éthiopienne
qui "a créé une opportunité sans précédent
en vue d’une paix durable".

Meles
a par ailleurs indiqué à Reuters qu’un petit groupe de légistes
américains avait été dépêché en Somalie
pour identifier les victimes des combats contre les miliciens de l’UTI.

A sa connaissance,
il n’y a jamais eu de force américaines sur le sol somalien, mais "à
un moment, des techniciens ont été envoyés pour contribuer
à l’identification de documents et de cadavres, des experts en génétique
et ce genre de choses", a-t-il expliqué.

Washington,
dont l’aviation a bombardé à deux reprises des positions islamistes
en Somalie, n’a jamais confirmé la présence de troupes américaines
aux côtés des forces gouvernementales, en dépit des informations
en ce sens parues dans la presse.

Prié
de dire si les légistes appartenaient à l’US Army, Meles a répondu:
"Je ne serais pas étonné qu’ils soient liés d’une
façon ou d’une autre au Pentagone, mais l’expertise que nous avons
sollicitée portait sur l’identification de personnalités qui
n’étaient plus avec nous".