03/03/07 (B385-A) AP / Cinq Britanniques auraient été repérés en Erythrée, les Français seraient « sains et saufs »

ADDIS
ABEBA (AP) – Cinq touristes britanniques enlevés en Ethiopie auraient
été repérés dans un camp militaire en Erythrée,
de l’autre côté de la frontière, a annoncé samedi
un haut responsable éthiopien membre du parti au pouvoir.

Quant aux Français, ils seraient en revanche selon leur tour opérator
« sains et saufs » et n’auraient pas été kidnappés.

Aucune de ces informations n’a pu être
vérifiée de sources indépendantes dans un premier temps.

Dominique Gautier , conseiller de presse de l’ambassade de France en Ethiopie,
n’a rien pu confirmer: « nous savons que nombre de gens disent qu’ils
sont sains et saufs, mais je n’ai pas de contact direct avec eux, donc je
ne peux pas confirmer », a-t-il déclaré.

Samson Teshome, directeur d’Origins Ethiopia, un nouveau tour opérator
spécialisé dans les Afar, a pour sa part affirmé que
le chauffeur des sept Français portés disparus avait téléphoné
pour dire que tout le monde était « sain et sauf » et que le
groupe n’avait pas été enlevé.

« Ils n’ont pas été kidnappés, mais ils ont entendu
qu’il y avait des troubles et ont évité le secteur. C’est pourquoi
nous avons cru qu’ils avaient été enlevés, parce que
nous avions perdu le contact », a-t-il ajouté.

Quant aux Britanniques, le responsable éthiopien cite un berger de
la région des Afar, selon lequel le groupe se trouverait au camp d’Ara-ta.
Les bergers de la région franchissent fréquemment la frontière
entre les deux pays, qui entretiennent toujours des relations déplorables
depuis que l’Erythrée a acquis l’indépendance de l’Ethiopie
en 1993 à l’issue de 30 années de guérilla.

Même son de cloche auprès d’Esmal Ali Sero, responsable de la
région administrative des Afar: selon ce responsable, qui ne cite pas
ses sources, les cinq Britanniques et 13 Ethiopiens auraient été
kidnappés jeudi soir par environ 25 membres des commandos érythréens.
Des responsables du tourisme dans la région des Afar disaient aussi
avoir entendu de la police que des Erythréens en uniforme étaient
les auteurs de l’enlèvement. La maison où ils résidaient
aurait été incendiée, ainsi que plusieurs véhicules.

Mais à l’ambassade britannique à Addis Abeba, la porte-parole
disait n’avoir aucune information sur les ravisseurs et se refusait à
« toute spéculation ».

Les premières informations de ces derniers jours faisaient état
d’une quinzaine de ressortissants étrangers, parmi lesquels cinq Britanniques
et sept à dix Français, introuvables depuis jeudi, vraisemblablement
victimes d’un enlèvement dans le nord-est de l’Ethiopie, à Dalol,
dans la région désertique de l’Afar, à environ 800km
au nord-est de la capitale Addis Abeba. Proche de la frontière éthiopienne,
cette dépression des Danakil est l’un des endroits les plus chauds
et inhospitaliers de la planète.

AP