06/03/07 (B385-B) REUTERS : Selon l’Ethiopie, les Européens disparus sont en Erythrée. (Info lectrice)

BERAHILE,
Ethiopie (Reuters) – Les autorités éthiopiennes réaffirment
que les cinq Européens, dont des diplomates britanniques, disparus
la semaine dernière dans le nord-est de l’Ethiopie étaient retenus
en otages en Erythrée.

A Paris, le ministre français des Affaires étrangères,
Philippe Douste-Blazy, a déclaré être en contact avec
les autorités britanniques à Londres et à Addis-Abeba
car une ressortissante française figure parmi les captifs.

Le gouvernement erythréen a nié être en quoi que ce soit
lié à l’enlèvement, dans la région éthiopienne
reculée de l’Afar, de ces Européens, tous liés à
l’ambassade de Grande-Bretagne à Addis-Abeba.

Le chef de la police éthiopienne dans cette région, Adem Moussa,
a déclaré que, selon ses informations, des hommes en uniformes
érythréens avaient pénétré sur le sol éthiopien
et enlevé les Européens avant de se replier sur le territoire
de l’ancienne colonie italienne.

Le commandant local de l’armée éthiopienne, Gebremarian
Hadush, qui a précisé que les otages étaient détenus
à Wiema, une localité frontalière erythréenne,
n’a pas exclu que les ravisseurs soient des rebelles séparatistes afars.

« Ils travaillent avec les Erythréens. Ils doivent avoir manigancé
cela ensemble », a-t-il dit en précisant qu’il revenait au gouvernement
fédéral d’Addis-Abeba de décider éventuellement
de lancer une opération pour leur venir en secours.

Deux des véhicules qui transportaient le groupe ont été
retrouvés criblés d’éclats à Hamad-Ile, à
une cinquantaine de kilomètres de la ville de Berahile, mais les enquêteurs
éthiopiens n’ont pas voulu fournir plus de précisions pour des
raisons de sécurité.

A Addis-Abeba, l’ambassade de Grande-Bretagne a déclaré que
cette découverte avaient été « extrêmement
éprouvante » pour les familles des disparus.

Des habitants de Hamad-Ile racontent qu’une cinquantaine d’hommes en uniformes
de l’armée érythréenne ont enlevé les otages avant
de jeter une grenade sur leurs véhicules pour couvrir leur fuite. Personne,
pour le moment, n’a revendiqué l’enlèvement.