13/03/07 (B386-B) Les attaques se multiplient en Somalie et elles font de nombreuses victimes civiles. 18 morts selon la dernière dépêche. (3 dépêches – Info lectrice)

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1 – AP

Somalie : tirs de mortier sur le palais
présidentiel

Le
palais présidentiel de Mogadiscio a été la cible d’une
attaque au mortier mardi alors que le président somalien Abdullahi
Yusuf venait d’arriver dans la capitale, ont rapporté des témoins.

Il est possible que le président Yusuf se trouvait à
l’intérieur du palais au moment de l’attaque puisqu’il était
arrivé dans la capitale quelques heures auparavant, en provenance du
fief gouvernemental de Baidoa. Mais le palais présidentiel n’a donné
aucune information dans l’immédiat.

« Six obus de mortier ont été tirés en direction
du palais présidentiel », a affirmé un témoin, Abdiwahid
Haji Mumin, qui habite près de Villa Somalia, nom de ce palais situé
en haut d’une colline. « Deux sont tombés à l’intérieur
du palais et quatre à l’extérieur. »

Un garçon de 12 ans a été tué par l’un des obus
qui a manqué sa cible, a déclaré à l’Associated
Press son père Abdullah Ahmed, dont trois autres enfants ont été
blessés.

AP

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2 – AFP

Somalie : 10 tués dans des attaques
le jour de l’installation du président

Par Ali MUSA ABDI

MOGADISCIO (AFP) – Au moins dix personnes ont été tuées
mardi à Mogadiscio dans trois attaques, dont l’une au mortier contre
la résidence du président somalien Abdullahi Yusuf Ahmed, quelques
heures après son installation dans la capitale abandonnée par
les tribunaux islamiques fin 2006.

Les obus de mortier ont tué cinq civils, selon des témoins.
M. Yusuf, qui se trouvait dans sa résidence au moment de l’attaque,
n’a pas été blessé, a affirmé à l’AFP un
responsable chargé de sa sécurité.

Par ailleurs, cinq personnes, dont trois cadres de la mairie de Mogadiscio,
ont été tuées mardi dans deux autres incidents armés
dans la capitale, théâtre de violences quasi quotidiennes depuis
des semaines.

Plusieurs « obus de mortier ont atterri à l’intérieur et
à l’extérieur de Villa Somalia », la résidence présidentielle,
a déclaré à l’AFP Jana Abdullahi, un chauffeur de taxi
présent sur les lieux.

Les assaillants « n’ont pas dissimulé leur visage, ils ont dit
aux civils de ne pas s’approcher », a raconté un autre témoin,
Muhamoud Jeylani.

L’attaque a eu lieu seulement quelques heures après le début
de l’installation de M. Yusuf dans la capitale.

Jusqu’à présent, les autorités somaliennes de transition,
mises en place en 2004, n’ont jamais siégé à Mogadiscio,
en raison dans un premier temps de l’insécurité qui y régnait
et dans un second temps du contre-pouvoir islamiste qui y était installé
de juin à décembre 2006.

Elles avaient du coup élu domicile à Baïdoa, ville du centre
du pays située à environ 250 km au nord-ouest de la capitale.

Mais le Parlement somalien a approuvé lundi le transfert du gouvernement
à Mogadiscio, où a commencé à se déployer
la semaine dernière la force africaine de paix en Somalie (Amisom).

Moins de 24 heures après, M. Yusuf, qui faisait des allers et retours
sur Mogadiscio depuis deux mois, est arrivé dans la capitale, en grande
partie détruite par 16 ans de guerre civile, pour s’y installer.

« Le cabinet du président sera entièrement opérationnel
à Mogadiscio à partir d’aujourd’hui (mardi), et tous les ministres
et responsables du gouvernement suivront », a annoncé l’AFP le
vice-ministre somalien de la Défense, Salad Ali Jelle, estimant que
« l’amélioration de la sécurité à Mogadiscio
permet au gouvernement d’opérer depuis ici ».

La situation sécuritaire à Mogadiscio est cependant exécrable
depuis plusieurs semaines. Depuis janvier, plus de 80 personnes, essentiellement
des civils, ont été tuées dans des violences armées,
visant souvent les forces de sécurité somaliennes, les autorités
politiques et l’armée éthiopienne, qui soutient le gouvernement
somalien et a fait chuter les islamistes.

Ces attaques sont menées par des assaillants non identifiés.
Mais les islamistes ont appelé à s’en prendre aux forces étrangères.

L’installation du gouvernement coïncide avec le déploiement de
l’Amisom, qui compte actuellement 1.200 soldats à Mogadiscio. Cette
force de paix a notamment pour mission de protéger les institutions
somaliennes.

Elle a déjà été victime de plusieurs attaques,
qui ont fait au moins quatre blessés. Un avion transportant des troupes
et qui a pris feu vendredi à son atterrissage à Mogadiscio a
bien été touché par un missile, a affirmé mardi
le ministère des Transports du Bélarus.

Les islamistes somaliens avaient assuré avoir tiré deux missiles
sur cet appareil, appartenant à une compagnie bélarusse, tandis
que les autorités somaliennes avaient affirmé que l’avion avait
pris feu en raison de problèmes techniques.

Cet incident souligne la dangerosité de la mission de l’Amisom. Les
précédentes opérations internationales en Somalie s’étaient
soldées par des échecs sanglants: au moins 151 Casques bleus
avaient été tués.

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3 – AFP

Somalie : 18 tués dans des
attaques le jour de l’installation du président

Par Ali MUSA ABDI

MOGADISCIO (AFP) – Au moins 18 personnes ont été tuées
mardi à Mogadiscio dans trois attaques, dont l’une au mortier contre
la résidence du président somalien Abdullahi Yusuf Ahmed, quelques
heures après son installation dans la capitale abandonnée par
les tribunaux islamiques fin 2006.

Il s’agit de la journée la plus meurtrière à Mogadiscio
depuis que les islamistes somaliens ont été chassés,
en décembre 2006-janvier 2007, des régions qu’ils contrôlaient
dans le sud et le centre de la Somalie.

Les obus de mortier ont tué au moins 13 civils, dont huit membres d’une
même famille, selon un nouveau bilan obtenu auprès de témoins.
M. Yusuf, qui se trouvait dans sa résidence au moment de l’attaque,
n’a pas été blessé, a affirmé à l’AFP un
responsable chargé de sa sécurité, précisant que
personne n’avait été blessé à l’intérieur
du palais présidentiel.

Par ailleurs, cinq personnes, dont trois cadres de la mairie de Mogadiscio,
ont été tuées mardi dans deux autres incidents armés
dans la capitale, théâtre de violences quasi quotidiennes depuis
des semaines.

Plusieurs « obus de mortier ont atterri à l’intérieur et
à l’extérieur de Villa Somalia », la résidence présidentielle,
a déclaré à l’AFP un témoin Jana Abdullahi, chauffeur
de taxi.

Les assaillants « n’ont pas dissimulé leur visage, ils
ont dit aux civils de ne pas s’approcher », a raconté un autre
témoin, Muhamoud Jeylani.

L’attaque a eu lieu quelques heures après le début de l’installation
de M. Yusuf dans la capitale.

Jusqu’à présent, les autorités somaliennes de transition,
mises en place en 2004, n’ont jamais siégé à Mogadiscio,
en raison dans un premier temps de l’insécurité qui y régnait
et dans un second temps du contre-pouvoir islamiste qui y était installé
de juin à décembre 2006.

Elles avaient du coup élu domicile à Baïdoa (centre, 250
km au nord-ouest de la capitale).

Mais le Parlement somalien a approuvé lundi le transfert du gouvernement
à Mogadiscio, où a commencé à se déployer
la semaine dernière la force africaine de paix en Somalie (Amisom).

Moins de 24 heures après, M. Yusuf, qui faisait des allers et retours
sur Mogadiscio depuis deux mois, est arrivé dans la capitale pour s’y
installer.

« Le cabinet du président sera entièrement opérationnel
à Mogadiscio à partir d’aujourd’hui (mardi), et tous les ministres
et responsables du gouvernement suivront », a annoncé l’AFP le
vice-ministre somalien de la Défense, Salad Ali Jelle, estimant que
« l’amélioration de la sécurité à Mogadiscio
permet au gouvernement d’opérer depuis ici ».

La situation sécuritaire à Mogadiscio est cependant excécrable
depuis plusieurs semaines. Depuis janvier, plus de 80 personnes, essentiellement
des civils, ont été tuées dans des violences armées,
visant souvent les forces de sécurité somaliennes, les autorités
politiques et l’armée éthiopienne, qui soutient le gouvernement
somalien et a chassé les tribunaux islamiques.

Ces attaques sont menées par des assaillants non identifiés.
Mais les islamistes ont appelé à s’en prendre aux forces étrangères.

Le début de l’installation de M. Yusuf à Mogadiscio coïncide
avec le déploiement de l’Amisom, qui compte actuellement 1.200 soldats
dans la capitale. Cette force de paix a notamment pour mission de protéger
les institutions somaliennes.

Elle a déjà été victime de plusieurs attaques,
qui ont fait au moins quatre blessés.

Un avion transportant des troupes et qui a pris feu vendredi à son
atterrissage à Mogadiscio a bien été touché par
un missile, a affirmé mardi le ministère bélarusse des
Transports.

Les islamistes somaliens avaient assuré avoir tiré deux missiles
sur cet appareil, appartenant à une compagnie bélarusse, tandis
que les autorités somaliennes avaient affirmé que l’avion avait
pris feu en raison de problèmes techniques.