13/03/07 (B386-B) RFI : Le parlement somalien vote le transfert du Gouvernement à Mogadiscio, mais sans préciser la date. L’Ethiopie n’a retiré qu’un tiers de ses forces armées en Somalie. La menace extrêmiste perdure. (Info lectrice)

Le
gouvernement rentre à Mogadiscio

Le Parlement somalien a approuvé le retour du gouvernement
à Mogadiscio, signe que la paix semble s’installer dans le pays.

La semaine dernière, la force africaine de paix en Somalie (Amisom),
a commencé à se déployer dans le pays. Mais la situation
n’est pas totalement sous contrôle.

Les parlementaires somaliens ont voté, ce lundi, en faveur du retour
du gouvernement dans la capitale Mogadiscio. Le projet a été
adopté par 171 voix «pour», 9 «contre» et 10
abstentions. Actuellement, le Parlement somalien siège à Baïdoa,
à environ 250 kilomètres au nord-ouest de Mogadiscio. Lorsque
les parlementaires ont été nommés, fin 2004, ils ont
commencé à se réunir dans la capitale du pays voisin,
Nairobi, au Kenya. Cet exil avait été décidé à
cause de la situation chaotique qui régnait dans la capitale.

A la fin de l’année dernière, les Tribunaux islamiques,
qui contrôlaient Mogadiscio et une partie du pays, ont perdu la bataille
contre l’armée régulière, épaulée
par des renforts éthiopiens. Depuis cet arrêt des hostilités
entre les deux camps, plusieurs ministres ont commencé à faire
des allers-retours entre Baïdoa et la capitale.

«Nous nous installerons à Mogadiscio dès que le
plan de sécurité sera approuvé», a déclaré
Madobe Numow, le ministre somalien de l’Information.

La semaine dernière, la force africaine de paix en Somalie (Amisom),
a commencé à se déployer dans le pays et notamment dans
la capitale. Mais la situation n’est pas totalement sous contrôle.
Les soldats ougandais, envoyés par les
Nations unies et par l’Union africaine pour rétablir le calme,
subissent des attaques quotidiennes.

Dernier incident en date à Mogadiscio : dans la nuit de dimanche
à lundi, un adolescent a été tué et cinq autres
personnes ont été blessées dans des échanges de
tirs entre des hommes armés et des soldats éthiopiens.

Des soldats éthiopiens sont en effet encore présents
dans la capitale, même si les soldats de la force de paix ont commencé
à les remplacer. Les Somaliens ne veulent pas que les militaires
éthiopiens restent à Mogadiscio, car ils seraient considérés
comme une force d’occupation.

Au moment où les parlementaires somaliens annonçaient leur retour
dans la capitale sans toutefois en donner la
date
, à Addis Abeba, le Premier ministre, Meles Zenawi,
faisait le point sur la présence de son armée en Somalie. «Environ
un tiers de nos troupes ont été retirées…Environ
un tiers se retirera durant la deuxième phase du déploiement
de l’UA…Le dernier tiers se retirera dans la troisième
phase qui se fera, encore une fois, en même temps que le déploiement
et la consolidation des troupes de l’UA».
Meles
Zenawi n’a toutefois pas précisé le nombre de soldats
éthiopiens qui ont été déployés en Somalie.

Les islamistes ont promis à plusieurs reprises de s’en
prendre aux soldats éthiopiens et aux forces de l’Amisom.