17/03/07 (B387-A) Cameroon Tribune / Somalie: La force africaine dans l’étau de la résistance

Raphaël
Mvogo

Sur les 8.000 prévus, les quelque 1.200 soldats déployés
par l’Union africaine déployés essuient des attaques à
répétition.

Dimanche dernier, à la veille de l’installation du président
Abdallah Youssouf Ahmed, le gouvernement de Mohamed Gedi a pris le pari de
ramener la paix et la stabilité à Mogadiscio, au plus vite.
Il s’est précisément fixé un délai de 30 jours,
à compter de ce jour-là, pour nettoyer la capitale des groupes
armés constitués par les résistants islamistes, qui n’entendent
pas se laisser vaincre, continuant d’entretenir la spirale de la violence.

Les autorités somaliennes ont notamment conçu un plan de sécurisation
de Mogadiscio, qui se met en oeuvre avec le concours de la force de paix déployée
par l’Union africaine (Amisom). Sur un total de 8.000 hommes prévus,
cette mission compte actuellement 1.200 soldats présents sur le terrain
depuis la semaine dernière. A peine elle a commencé sa mise
en place, la résistance a entrepris d’en faire une cible de ses opérations
de terreur et de déstabilisation.

En l’espace d’une semaine, l’Amisom, installée près de l’aéroport
international de Mogadiscio, a déjà été en effet
l’objet de plusieurs attaques. Le dernier bilan datant de deux jours fait
état de quatre blessés dans ses rangs. Les leaders islamistes
avaient appelé à combattre à toute force militaire étrangère
sur le sol de leur pays. Ils avaient assimilé cette présence
à une  » occupation  » pure et simple.  » C’est le moment
pour la jeunesse somalienne de combattre l’occupation (de la Somalie) par
l’Ethiopie et les autres (troupes de la force de paix en Somalie). Les musulmans
ne se rendront pas aux non croyants « , avait lancé l’un de ces
leaders sur la radio Koran, basée à Mogadiscio.

Un avion transportant du matériel militaire et quelques soldats de
l’Amisom avait pris feu vendredi dernier à son atterrissage à
Mogadiscio. Les islamistes avaient affirmé avoir tiré deux missiles
sur cet appareil, propriété d’une compagnie bélarusse.
L’Union africaine (UA) assure toutefois que  » les attaques et les menaces
ne remettent pas en question le plan de déploiement  » de sa force
de paix, décidé le 19 janvier pour six mois. Outre la protection
des institutions nationales, cette force est également chargée
de former les forces de sécurité somaliennes.