22/03/07 (B387-B) UGUTA – TOOSA : Communiqué pour dénoncer le jugement pris contre Jean-Paul Noël Abdi, son incarcération et la confiscation de son passeport.

Communiqué
de Uguta Toosa

(Reims
le 21 mars 2007)

Uguta
(Toosa) est solidaire du combat mené par M. Abdi Noël, président
de la Ligue djiboutienne des droits de l’homme (LDHD). Les arrestations
arbitraires, à répétition, dont est victime M. Abdi Noël,
président de l’Association des droits de l’homme à
Djibouti, ne peuvent être justifiées.

Les autorités djiboutiennes cherchent à faire taire un homme
et une organisation humanitaire qui informent l’opinion internationale
sur la situation alarmante des droits de l’homme en république
de Djibouti. Encore une fois, le 9 mars, il a fait l’objet d’une
arrestation « sans mandat d’amener »

Nous avons déjà exprimé dans les colonnes de notre journal
combien le travail d’information de cette dynamique et consciencieuse
personnalité contribuait à faire avancer le droit de l’homme
dans notre pays. Parfois, ce que nous regrettons, il est la seule voix audible
dans un pays où les partis politiques sont totalement bâillonnés
et réduits au silence.

L’arrestation de M. Abdi Noël est une manœuvre politique.
Elle est intervenue en raison de ses communiqués au sujet de deux affaires
:


corps de sept civils afar trouvés dans la forêt du Day
(nord
de Djibouti) dont le décès remonterait à 1993. La disparition
de ces hommes serait due à une exécution sommaire perpétrée
par les troupes djiboutiennes.

viol
d’une fille sourde et muette par un militaire et son complice
,
un instituteur, toujours à Day. En dépit de la manœuvre
d’étouffement en faisant intervenir le père de la jeune
fille pour démentir les propos rapportés par Abdi Noël,
cette affaire continue à faire des vagues à Djibouti. Nous
venons d’apprendre l’échec des tentatives de subornation
du père de la jeune fille violée, organisée par l’administration
locale.

Uguta
(Toosa) dénonce l’arrestation et les harcèlements dont
est victime M. Abdi Noël. Sa condamnation, à 6 mois de prison
ferme et 100.000 FD pour « divulgation de fausses informations »,
constitue un abus de pouvoir.

Uguta (Toosa) estime que le régime djiboutien, autrement dit Ismail
Omar Guelleh, tente d’étouffer par tous les moyens une résistance
pacifique contre laquelle il est contraint d’œuvrer par le biais
de l’intimidation.

Uguta (Toosa) exige l’annulation de la condamnation de M. Abdi Noël
et la restitution de son passeport saisi par les forces de l’ordre.

M.
Ali COUBBA
Président de Uguta (toosa)