23/03/07 (B388-A) Une « tentative » de trêve à Mogadiscio qui semble difficile à appliquer pour l’instant. (4 dépêches – Infos lectrice)

__________________________________
1 – AP

Trêve à Mogadiscio

MOGADISCIO (AP) – Après deux jours de combats meurtriers à
Mogadiscio, l’armée éthiopienne et le clan dominant de la capitale
ont convenu d’une trêve qui doit prendre effet ce vendredi soir, a annoncé
vendredi Uwas Abdi Dahir, l’un des aînés impliqués dans
les négociations.

Dans un communiqué publié jeudi soir, les Nations unies appelaient
« tous les combattants à s’abstenir de nouveaux actes d’agression
et à respecter la vie des civils ».

Vendredi matin cependant, des tirs sporadiques retentissaient dans le sud
de Mogadiscio, autour de l’ancien ministère de la Défense, l’une
des lignes de front de ces deux derniers jours.

Les combats font suite aux événements de mercredi: les insurgés
islamistes ont traîné les corps de six soldats -quatre somaliens
et deux éthiopiens- dans les rues de Mogadiscio avant d’y mettre le
feu.

AP

_____________________________
2 – Nouvel Obs

SOMALIE : Un cessez-le-feu conclu à Mogadiscio

L’armée éthiopienne déployée à Mogadiscio
a conclu un cessez-le-feu avec les autorités traditionnelles de la
capitale somalienne pour mettre fin aux combats.

L’armée éthiopienne déployée à Mogadiscio
a conclu un cessez-le-feu avec les autorités traditionnelles de la
capitale somalienne pour mettre fin aux combats qui ont ensanglanté
la ville depuis mercredi, a annoncé vendredi 23 mars un porte-parole
des chefs traditionnels.

Des responsables militaires éthiopiens ont confirmé qu’une réunion
sur un cessez-le-feu avait eu lieu dans la résidence d’un chef de guerre
de Mogadiscio, Abdi Hassan Awale Qeybdid, mais ils se sont refusé à
tout commentaire sur une trêve.

« Après des discussions sérieuses sur la situation politique
actuelle et le regain de violence, nous avons convenu avec les responsables
militaires éthiopiens d’appliquer un cessez-le-feu », a déclaré
à la presse Ugas Abdi Dahir Mohamed, chef traditionnel de premier plan
du clan des Hawiye – dominant à Mogadiscio – et porte-parole de ses
pairs.

Aucun tir n’était entendu vendredi matin à Mogadiscio où
des combats violents et meurtriers à l’arme lourde ont opposé
mercredi et jeudi des insurgés aux forces gouvernementales somaliennes
soutenues par l’armée éthiopienne.

« Les Ethiopiens vont rester dans leurs camps et ne seront pas
engagés militairement aux côtés des forces somaliennes.
De leur côté, les Hawiye ne tireront aucun coup de fusil et respecteront
le cessez-le-feu »,
a ajouté Ugas Abdi Dahir Mohamed,
selon qui « les troupes somaliennes cesseront également leurs opérations ».

Guerre civile depuis 1991

Au moins trois civils ont été tués jeudi dans un quartier
nord de la ville par un obus de mortier qui a explosé dans leur maison,
selon des habitants. Plus de 170 blessés, dont des femmes et des enfants,
ont été admis depuis mercredi dans le principal hôpital
de la capitale, selon une source médicale. Une vingtaine de personnes
ont été tuées dans ces combats.

Les affrontements ont débuté peu après le déclenchement
d’une opération de « ratissage » à la recherche de miliciens
et d’armes, lancée mercredi par le gouvernement.

Mogadiscio subit quasi quotidiennement des attaques meurtrières depuis
que les tribunaux islamiques ont été chassés fin décembre
2006, début janvier 2007, des régions qu’ils contrôlaient,
soit une grande partie du sud et du centre de la Somalie.

La Somalie, pays pauvre de la Corne de l’Afrique, est en guerre civile depuis
1991. Les autorités somaliennes, mises en place en 2004, tentent de
pacifier le pays depuis la défaite des islamistes. L’armée éthiopienne
aide depuis décembre le gouvernement à tenter de stabiliser
le pays.

La force de paix de l’Union africaine (UA) en Somalie (Amisom), qui a entamé
son déploiement à Mogadiscio depuis le 6 mars, doit progressivement
prendre le relais de l’armée éthiopienne.

______________________________ 3 – AFP

MOGADISCIO (AFP) – Mogadiscio : cessez-le-feu
avec les Ethiopiens, selon les chefs traditionnels

L’armée éthiopienne déployée à
Mogadiscio a conclu un cessez-le-feu avec les autorités traditionnelles
de la capitale somalienne pour mettre fin aux combats qui ont ensanglanté
la ville depuis mercredi, a annoncé vendredi un porte-parole des chefs
traditionnels.

Des responsables militaires éthiopiens ont confirmé qu’une réunion
sur un cessez-le-feu avait eu lieu dans la résidence d’un chef de guerre
dde Mogadiscio, Abdi Hassan Awale Qeybdid, mais ils se sont refusé
à tout commentaire sur une trêve.

« Après des discussions sérieuses sur la situation politique
actuelle et le regain de violence, nous avons convenu avec les responsables
militaires éthiopiens d’appliquer un cessez-le-feu », a déclaré
à la presse Ugas Abdi Dahir Mohamed, chef traditionnel de premier plan
du clan des Hawiye – dominant à Mogadiscio – et porte-parole de ses
pairs.

Aucun tir n’était entendu vendredi matin à Mogadiscio où
de violents et meurtriers combats à l’arme lourde ont opposé
mercredi et jeudi des insurgés aux forces gouvernementales somaliennes
soutenues par l’armée éthiopienne.
Des soldats gouvernementaux somaliens patrouillaient le centre-ville. Un responsable
de l’hôpital Medina, le plus important de la capitale somalienne, a
indiqué à l’AFP que la nuit avait été calme et
qu’aucun nouveau patient n’avait été enregistré.

« Les Ethiopiens vont rester dans leurs camps et ne seront pas engagés
militairement aux côtés des forces somaliennes. De leur côté,
les Hawiye ne tireront aucun coup de fusil et respecteront le cessez-le-feu »,
a ajouté Ugas Abdi Dahir Mohamed, selon qui « les troupes somaliennes
cesseront également leurs opérations ».

Au moins trois civils ont été tués jeudi dans un quartier
nord de la ville par un obus de mortier qui a explosé dans leur maison,
selon des habitants. Plus de 170 blessés, dont des femmes et des enfants,
ont été admis depuis mercredi dans le principal hôpital
de la capitale, selon une source médicale. Une vingtaine de personnes
ont été tuées dans ces combats.

Les affrontements ont débuté peu après le déclenchement
d’une opération de « ratissage » à la recherche de miliciens
et d’armes, lancée mercredi par le gouvernement.

Mogadiscio subit quasi quotidiennement des attaques meurtrières depuis
que les tribunaux islamiques ont été chassés fin décembre
2006-début janvier des régions qu’ils contrôlaient (soit
une grande partie du sud et du centre de la Somalie) lors d’une offensive
éclair de l’armée éthiopienne alliée aux forces
somaliennes.

Ces attaques, menées par des insurgés non identifiés
et qui visent essentiellement des positions gouvernementales, ont été
attribuées aux islamistes par le gouvernement somalien.

La Somalie, pays pauvre de la Corne de l’Afrique, est en guerre civile depuis
1991.

Les autorités somaliennes, mises en place en 2004, tentent de pacifier
le pays depuis la défaite des islamistes. L’armée éthiopienne
aide depuis décembre le gouvernement à tenter de stabiliser
le pays.

La force de paix de l’Union africaine (UA) en Somalie (Amisom), qui a entamé
son déploiement à Mogadiscio depuis le 6 mars, doit progressivement
prendre le relais de l’armée éthiopienne.

_______________________________
4 – AFP

Mogadiscio : tirs près d’une base éthiopienne,
malgré le cessez-le-feu

Par Ali MUSA ABDI

MOGADISCIO (AFP) – Des tirs ont été échangés
vendredi à Mogadiscio entre des hommes armés et des soldats
éthiopiens près d’une base de l’armée éthiopienne
dans la capitale somalienne, malgré un cessez-le-feu annoncé
plus tôt par des chefs coutumiers avec l’armée éthiopienne.

C’est la troisième journée consécutive que la
capitale somalienne est secouée par des violences.

Mercredi et jeudi, d’intenses combats à l’arme lourde avaient opposé
des assaillants non identifiés aux forces gouvernementales somaliennes
soutenues par l’armée éthiopienne, s’étendant même
dans le nord de la ville, jusque là relativement épargné.

Mogadiscio subit quasi quotidiennement des attaques meurtrières depuis
que les tribunaux islamiques ont été chassés fin décembre
2006-début janvier des régions qu’ils contrôlaient (soit
une grande partie du sud et du centre de la Somalie) lors d’une offensive
éclair de l’armée éthiopienne alliée aux forces
somaliennes.

Au total, ces violences ont fait près de 100 morts – en majorité
des civils – depuis deux mois et demi, selon un décompte de l’AFP.

Ces attaques, visant essentiellement des positions gouvernementales, ont été
attribuées aux islamistes par le gouvernement somalien.

Selon un habitant, Ahmed Yolah, des échanges de tirs ont été
entendus vendredi matin près de l’ancien ministère de la Défense,
qui sert de base à l’armée éthiopienne.

« Il n’y a pas de combats en face à face, mais les Ethiopiens sont
visés par des tirs de mitrailleuse lourde et ils répondent »,
a-t-il expliqué à l’AFP, ajoutant que la situation dans le quartier
« était très tendue ».

« Il y a des tirs de tireurs isolés, nous craignons que les affrontements
ne reprennent », a ajouté Mohamed Aden Ibrahim, un autre habitant.

Selon une source proche du gouvernement somalien sous couvert d’anonymat,
des échanges de tirs ont également eu lieu entre miliciens et
forces gouvernementales somaliennes dans certaines parties de la capitale.

Un peu plus tôt vendredi, un porte-parole des chefs coutumiers avait
annoncé qu’un cessez-le-feu avait été conclu à
Mogadiscio entre l’armée éthiopienne, qui soutient le gouvernement
somalien, et les autorités traditionnelles, pour mettre fin aux combats
ensanglantant la ville.

Des responsables militaires éthiopiens avaient en effet confirmé
qu’une réunion sur un cessez-le-feu avait eu lieu dans la résidence
d’un chef de guerre de Mogadiscio, Abdi Hassan Awale Qeybdid, mais ils se
sont refusés à tout commentaire sur une trêve.

« Après des discussions sérieuses sur la situation politique
actuelle et le regain de violence, nous avons convenu avec les responsables
militaires éthiopiens d’appliquer un cessez-le-feu », avait déclaré
à la presse Ugas Abdi Dahir Mohamed, chef traditionnel de premier plan
du clan des Hawiye, dominant à Mogadiscio.

« Les Ethiopiens vont rester dans leurs camps et ne seront pas engagés
militairement aux côtés des forces somaliennes. De leur côté,
les Hawiye ne tireront aucun coup de fusil et respecteront le cessez-le-feu »,
avait-il ajouté.

Selon la source proche du gouvernement somalien interrogée par l’AFP,
un accord de désarmement de certaines milices Hawiye, et non un véritable
cessez-le-feu, aurait été conclu.

La Somalie, pays pauvre de la Corne de l’Afrique, est en guerre civile depuis
1991.

Les autorités somaliennes, mises en place en 2004, tentent de pacifier
le pays depuis la défaite des islamistes. L’armée éthiopienne
aide depuis décembre le gouvernement à tenter de stabiliser
le pays.