28/03/07 (B388-A) ALL AFRICA Djibouti : à cours de fonds, le PAM envisage d’interrompre ses programmes d’aide alimentaire. (Info lectrice)

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Note de l’ARDHD
On peut se demander s’il ne s’agit pas aussi de choix qui auraient été
effectués en tenant compte de la position du régime de Guelleh
face au respect des Droits de l’Homme et des conditions démocratiques.
C’est possible !

Mais on ne pourrait que regretter que ce soit le peuple et ceux qui ont le
plus besoin, qui doivent souffrir de cette nouvelle privation, alors que Guelleh
et ses sbires continuent de s’enrichir outrageusement et qu’ils asservissent
la population.
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United
Nations (New York)

ACTUALITéS
27 Mars 2007

Le Programme alimentaire mondial (PAM) a annoncé aujourd’hui qu’un
manque critique de financement le contraint à se préparer à
cesser la distribution de rations alimentaires vitales pour 53.000 personnes
à Djibouti, où les taux de malnutrition des enfants de moins
de cinq sont déjà bien au-delà des seuils d’urgence internationaux.

« La malnutrition chez les enfants de moins de cinq ans est en fait
une urgence silencieuse à Djibouti mais nous n’avons simplement plus
assez d’argent pour continuer à fournir de la nourriture aux plus vulnérables
», a déclaré dans un communiqué Benoit Thiry, le
Directeur du PAM dans le pays.

« Il est vital que nous obtenions des donations dès maintenant
», a-t-il ajouté.

Les résultats provisoires d’une étude montrent que le taux de
malnutrition aiguë chez les enfants de moins de cinq ans a atteint 20,4%
cette année contre 17,9% en 2002.

En outre, sans de nouvelles contributions, le PAM sera forcé
d’arrêter en avril la distribution de nourriture à plus de 47.000
victimes de la sécheresse et, à partir du mois de mai, il ne
lui sera plus possible de nourrir 6.000 réfugiés somaliens qui
dépendent entièrement de l’aide alimentaire.

« Une interruption des programmes va inévitablement faire exploser
les niveaux de malnutrition dans le camp de réfugiés »,
prévient le Programme.

Ces cinq dernières années, les vagues de sécheresse se
sont succédé à Djibouti, la plus grave ayant lieu au
début 2006, où les familles de bergers ont perdu la plupart
ou l’intégralité de leurs animaux en l’absence totale de pluie.

Un rapport publié ce mois-ci par le Système d’alerte rapide
aux risques de famine a averti que des milliers de foyers épuiseraient
leurs réserves de nourriture dans les prochains mois alors qu’une évaluation
du PAM de septembre dernier a montré qu’une assistance continue aux
victimes de la sècheresse était « impérative ».

Djibouti est à la fois un des pays les
moins avancés et un pays à faible revenu en déficit alimentaire.
Près de 60% de la population y est sans emploi.

En tout, le PAM a besoin de six millions de dollars jusqu’au
mois de décembre 2007, et un million immédiatement s’il veut
éviter d’avoir à interrompre ses distributions au mois de mai.

En 2006, il a nourri 70.000 personnes dans le pays, dont 10.000 enfants dans
les écoles, 2.000 orphelins du VIH/sida et des malades du sida et de
la tuberculose.