04/04/07 (B389) LE MONDE : L’Erythrée demande le retrait de Somalie des soldats de la paix (Note de l’ARDHD : comme par hasard, lorsque l’on mesure le soutien apporté par l’Erythrée aux extrêmistes somaliens …)

Le
président érythréen Issaias Afeworki a demandé
à l’Ouganda de retirer ses soldats de Somalie où ils fournissent
la totalité des troupes d’une force africaine de paix (Amisom), selon
un communiqué du ministère érythréen de l’Information
publié mardi.

"L’Ouganda a besoin de corriger la mesure dangereuse qu’elle a prise
en envoyant des troupes en Somalie", a déclaré M. Issaias,
cité dans le texte publié au lendemain d’une rencontre en Erythrée
entre M. Issaias et son homologue ougandais Yoweri Museveni.

"Une ingérence militaire n’a pas de base légale, politique
et morale", a-t-il estimé.

"Le soit-disant déploiement d’une force de paix en Somalie est
essentiellement destiné à induire en erreur les forces qui ne
sont pas familières avec la situation réelle et les faire tomber
dans un piège", selon le ministère érythréen
de l’Information.

Selon Asmara, la situation en Somalie, pays en guerre civile depuis 1991,
évolue "de mal en pis".

Les autorités ougandaises n’étaient pas disponibles dans l’immédiat
pour faire des commentaires sur la rencontre entre MM. Museveni et Issaias.

L’Ouganda fournit la totalité des troupes de la force de paix de l’Union
africaine (UA) actuellement déployées en Somalie, soit quelque
1.500 soldats. L’Amisom a commencé son déploiement le 6 mars.

L’Amisom doit prendre progressivement le relais de l’armée éthiopienne,
qui soutient le gouvernement somalien et a défait il y a trois mois
les tribunaux islamiques en Somalie. Ces derniers étaient soutenus
par Asmara, selon l’ONU, ce que l’Erythrée a toujours démenti.

Depuis la chute des tribunaux islamiques, la capitale somalienne Mogadiscio
est secouée par des attaques quasi quotidiennes, et la semaine dernière,
l’armée éthiopienne a lancé une offensive pour écraser
cette insurrection.

Les islamistes somaliens avaient juré à plusieurs reprises de
s’en prendre aux forces étrangères.

L’Erythrée entretient des relations très tendues avec l’Ethiopie
depuis leur guerre frontalière (1998-2000).