02/05/07 (B393) 20 MINUTES / Depuis la découverte du corps du juge français Bernard Borrel en 1995 à Djibouti-ville, l’enquête a connu de multiples rebondissements. Rappel des faits.

1995
– 19 octobre : Le juge français Bernard Borrel, détaché
comme conseiller du ministre de la Justice djiboutien, est retrouvé
mort à 80 km de Djibouti-ville, le corps à demi calciné.
32.800 euros retirés la veille et deux lettres sont retrouvés
à son domicile de Djibouti.
– 2 novembre : L’enquête djiboutienne conclut au suicide.
– Décembre : Une information judiciaire est tout de même ouverte
à Toulouse pour «recherches des causes de la mort».

1996
– 6 février : Les faits sont requalifiés en assassinat.
– 15 février : Une autopsie conclut que le juge était mort lorsque
son corps a été brûlé.

1997
– 8 juillet : Une étude médico-légale française
privée conteste le rapport d’autopsie djiboutien.
– 31 octobre : L’instruction est confiée au tribunal de Paris.

1999
– Décembre: Un ancien membre de la garde présidentielle djiboutienne
affirme avoir entendu, le 19 octobre 1995, cinq hommes déclarer à
l’actuel président djiboutien Ismaël Omar Guelleh, alors directeur
de cabinet : le «juge fouineur est mort» et «il n’y a pas
de trace».

2000
– Mars: Reconstitution à Djibouti. Un rapport médico-légal
conclut au suicide.

2002
– En juin, une nouvelle autopsie est pratiquée: le suicide est jugé
«peu plausible».
– 19 novembre : Elisabeth Borrel, la veuve du juge, porte plainte pour «subornation
de témoin» après les révélations d’Ali Iftin,
ancien officier djiboutien, affirmant que Hassan Saïd, chef des services
secrets djiboutiens, l’a obligé à mentir.

2004
– 29 mars: Le ministère de la Défense transmet à la justice
douze notes de la DGSE. Celle du 21 janvier 2000 fait état de deux
témoignages affirmant que l’entourage du président Guelleh a
ordonné l’assassinat.

2005
– 7 janvier: La cour d’appel de Versailles ordonne l’audition d’Hassan Saïd
et sa confrontation avec Ali Itfin.

2006
– 28 juin: Des empreintes génétiques ont été découvertes
sur le short de Bernard Borrel.
– 1er octobre : Mandats d’arrêt contre le procureur et le chef des services
secrets de Djibouti, Djama Souleiman et Hassan Saïd, pour une éventuelle
«subornation de témoins».
– 19 octobre : Mandats d’arrêt contre Awalleh Guelleh et Hamouda Hassan
Adouani, possibles exécutants de l’assassinat de Borrel.

2007
– 14 février : La juge Clément convoque en vain le président
Guelleh, en visite en France, comme en mai 2005.
– 19-20 avril: Perquisitions au Quai d’Orsay et au ministère de la
Justice faisant suite à la plainte d’Elisabeth Borrel du 7 février
2005.