09/05/07 (B394) Le Conseil de sécurité profondément préoccupé par l’impasse dans laquelle se trouve le processus de paix entre l’Érythrée et l’Éthiopie et la tension grandissante entre les deux pays (Info lectrice)

Les
membres du Conseil de sécurité ont fait part aujourd’hui de
leur profonde préoccupation concernant « l’impasse dans laquelle
se trouve le processus de paix entre l’Érythrée et l’Éthiopie
et la tension grandissante entre les deux pays ».

Ils «
renouvellent l’appel qu’ils ont lancé aux deux parties pour qu’elles
fassent preuve de la plus grande retenue et s’abstiennent de recourir à
la menace ou à l’emploi de la force l’une contre l’autre », indique
une déclaration transmise après une réunion à
huis clos sur le sujet.

Les membres du Conseil de sécurité réaffirment une fois
encore l’intégrité de la Zone de sécurité temporaire
et engagent instamment les deux parties à retirer immédiatement
leurs forces et leur matériel des positions situées à
l’intérieur de la Zone ou à proximité.

Ils sont encouragés par la déclaration que le Premier Ministre
éthiopien a faite au Parlement le 29 mars 2007, selon laquelle le Gouvernement
éthiopien avait accepté la décision définitive
et contraignante de la Commission du tracé de la frontière entre
l’Éthiopie et l’Érythrée, et exigent que l’Éthiopie
applique intégralement et sans plus tarder la décision de la
Commission.

Le Conseil réaffirme son appui à
la Mission des Nations Unies en Éthiopie et en Érythrée
(MINUEE) et exige à nouveau de l’Érythrée qu’elle lève
sans plus tarder et sans préalable toutes les restrictions qu’elle
impose aux déplacements et aux opérations de la Mission.

Ses membres « demandent aux deux parties de coopérer pleinement
avec la MINUEE en vue de reprendre les réunions de la Commission militaire
de coordination ».

Les 15 membres du Conseil évoquent la possibilité pour le Secrétaire
général de nommer un nouveau Représentant spécial,
pour aider les deux pays à normaliser leurs relations, promouvoir la
stabilité et poser les bases d’une paix durable dans la région.

Enfin, les membres du Conseil de sécurité demandent
une fois de plus « l’abornement intégral et rapide de la frontière
».

Dans son dernier rapport sur la question, le Secrétaire général
avait lui aussi estimé que l’impasse entre les deux pays demeurait
« une source préoccupante d’instabilité pour les deux
pays, ainsi que pour l’ensemble de la région »