01/03/99 (LIB 001) Un parodie de procès dans un Etat de non-droit.

Consultez
aussi le compte-rendu de l’audience

Maître
Aref a interjeté appel en mars 99. En dépit de cela et en
contradiction avec les règles de procédure, il n’a pas bénéficié
d’une mise en liberté provisoire.

Le
procès en appel s’est déroulé le mercredi 5 mai. Ni les
avocats, ni Maître n’en avaient été informés /
convoqués
au préalable, en violation des Droits de la Défense.

Le
premier jugement n’étant pas encore rédigé, le défenseur
djiboutien de Maître AREF ne disposait pas
des bases nécessaires pour préparer la défense.

Le
délibéré n’a duré que quinze minutes …. il est
clair que la sanction a été prise par IOG avant le procès
: le Président du Trubunal lui a demandé ses instructions pendant
le délibéré …

Le
public n’a pas été admis à l’audience …

Le
tribunal a prononcé une interdiction d’exercer la profession d’avocat
pendant cinq ans, alors que ce n’est pas de son autorité, mais de celle
du Conseil de l’Ordre..

etc…

Les
sanctions :

    • Six
      mois de prison ferme

    • Interdiction d’exercer la profession d’avocat pendant cinq ans
    • 150.000
      F DJ d’amende

      Le
      compte-rendu de la procédure
      et de l’audience

      1) Maître AREF informé
      seulement la veille à midi et quart par la police à laquelle il a été demandé
      une escorte spéciale, le procureur n’a même pas eu la décence de téléphoner
      à Maître Mohamed OMAR pour l’en informer : c’est une famille qui l’a fait.

      2) Le délai de dix
      huit heures était évidemment insuffisant pour permettre à tout avocat étranger
      de venir à Djibouti : but recherché.

      3) Le délai légal de
      citation de dix jours n’a pas été respecté.

      4) L’audience s’est
      tenue à huis clos et la police a dispersé une manifestation spontanée de la
      population informée par la BBC et RFI. La police a strictement interdit l’accès
      non seulement à la salle et audience mais même au palais de justice dont les
      portes et portails ont été fermés et gardés par des policiers très puissamment
      armés d’armes de combat.

      5) L’audience a été
      présidée par le juge SAID ABKAR qui a très gravement omis de statuer sur la
      demande de mise en liberté provisoire d’il y a 2 mois et s’est bien gardé
      de me faire libérer d’office comme l’exige la Loi : il est donc passible de
      poursuites criminelles (dix ans de réclusion) en vertu de l’article 195 du
      code pénal.

      6) Le même juge à
      déclaré lui-même à l’audience qu’aucune copie du jugement de première instance
      n’est disponible ni ne figure au dossier : il s’est contenté de la déplorer.

      7)
      A l’occasion d’une suspension d’audience, le juge SAID ABKAR a été emmené
      chez le nouveau Président par le premier Président de la Cour d’appel et le
      procureur de la République sans doute pour prendre ses ordres selon les personnes
      qui les ont vus partir et revenir précipitamment en parlant d’une convocation
      par IDG.

      8) La Cour d’appel
      a mis quinze minutes pour lire les cinquante pages de conclusions de première
      instance ainsi que les autres documents du dossier et pour délibérer.

      9) Elle condamne Maître
      AREF à 6 mois ferme, 150 000 Fr d’amende et l’interdiction d’exercice de la
      profession (5 ans) qui est de la compétence exclusive du Conseil de l’ordre
      lequel est d’ailleurs saisi de cette question toujours en délibéré depuis
      le 15 janvier 1999 ! ! !

      Cette incompétence
      est d’ordre public.

      Tout ceci révèle la
      volonté clairement affichée par IDG de régner sans avocat susceptible de la
      gêner dans la commission de ses graves violations des droits de l’homme.

      Maître AREF souhaite
      que Hassan GOULED et Nicholas PARTON soient cités devant le tribunal correctionnel
      de Paris pour injures et diffamation le plus rapidement possible : cela nous
      permettra de faire juger cette affaire par une juridiction indépendante et
      impartiale (du moins il l’espère).