17/07/07 (B404) LA NATION / Coucou, Djama, grandes oreilles, reprend du service dans L a Nation, le Journal de Guelleh, pour tenter une nouvelle fois, d’éteindre un incendie, dont l’ampleur le dépasse. (Info lectrice)

(LA NATION) La parole à…
DJAMA SOULEIMAN ALI,
Procureur général

Une fois de plus dans l’affaire Borrel, la partie civile et ses avocats ont franchi une étape supplémentaire dans l’intoxication et la manipulation de l’opinion publique.

En citant le témoignage d’un mystérieux militaire du renseignement français qui aurait déclaré à la juge d’instruction que Bernard Borrel aurait été chargé par le ministre djiboutien de la justice, M. Moumin Bahdon Farah  » d’enquêter sur des trafic auxquels M. Ismaïl Omar Guelleh, actuel Président de la République de Djibouti aurait été mêlé « , la veuve Borrel et ses avocats tombent dans une contradiction insurmontable.

En effet, les nombreux témoignages de l’entourage de Bernard Borrel et notamment celui de sa veuve ont toujours corroboré les relations conflictuelles entre le ministre djiboutien de la justice et son conseiller technique.

Mme Borrel a toujours expliqué que son défunt mari avait des relations exécrables avec son ministre de la justice (livre de Mme Borrel page 46 à 50).

Les rapports conflictuels entre B Borrel et son ministre de tutelle étaient établis de manière formelle notamment par un rapport que le conseiller technique avait adressé à son supérieur hiérarchique Jacques Mouline, Chef de la mission de Coopération à Djibouti.

D’ailleurs, B. Borrel reprochait à Moumin Bahdon Farah d’avoir fait pression sur la Cour Suprême pour faire libérer Awaleh Guelleh, auteur de l’attentat du café de Paris.

Selon Monsieur Mouline, chef de la mission de Coopération, B. Borrel en était arrivé à la conclusion que son travail ne servait à rien et souhaitait mettre un terme à son séjour.

Ce souhait est confirmé d’ailleurs par Mme Borrel dans l’un de ses courriers.
De plus, M. Mouline avait au début de l’été 1995, appuyé une demande de mutation de B. Borrel dans une autre mission, celle-ci a reçu un avis favorable et motivé de son supérieur.

Il est donc inconcevable que Moumin Bahdon ait pu charger Bernard Borrel d’effectuer pour son compte ou même pour le compte d’autrui une quelconque enquête sur quiconque à Djibouti.

Par ailleurs, on voit difficilement comment le conseiller technique B. Borrel, chargé d’après sa lettre de mission, de réactualiser le code pénal et de procédure pénale, n’ayant aucun pouvoir juridictionnel ou d’investigation, n’ayant autorité sur aucun service à Djibouti, ne parlant pas les langues locales, ait pu effectuer des enquêtes dans les milieux djiboutiens.

A force de mettre en scène des témoignages plus surréalistes les uns que les autres, l’instruction de l’affaire Borrel, sombre dans une tragique comédie.

Le procureur général
Djama Souleiman