24/09/07 (B414) LE MONDE : Six morts à Mogadiscio dont quatre soldats gouvernementaux

Six personnes, dont quatre militaires des forces gouvernementales somaliennes, ont été tuées lundi à Mogadiscio dans deux incidents distincts, a-t-on appris de source militaire et auprès de témoins.

« Nous avons perdu trois soldats, dont Nur Warsame Hireyle, le commandant de l’unité qui a été attaquée dans la nuit (de dimanche à lundi) près du cimetière de Barakat », a déclaré un officier des forces gouvernementales à l’AFP sous couvert de l’anonymat.

Le corps d’un quatrième soldat a été découvert tôt lundi près du lieu des affrontements, a indiqué de son côté un témoin, Hussein Mohamed Osman.

Des insurgés ont attaqué dimanche soir des positions gouvernementales dans le nord de la capitale, engageant des combats qui selon des témoins ont été les plus intenses enregistrés ces dernières semaines dans la ville.

Par ailleurs, deux percepteurs ont été abattus lundi dans un marché du nord de Mogadiscio.

« Trois hommes armés de pistolets ont abattu deux membres du gouvernement local. Ils collectaient les impôts dans le marché de Suq Baad. L’un d’eux est mort sur le coup et le second est décédé sur le trajet de l’hôpital », a rapporté à l’AFP un des marchands, Abdukadir Nur Barre.

Les combats de la nuit de dimanche à lundi interviennent trois jours après un appel des opposants au gouvernement de transition, lancé depuis Asmara en Erythrée, à bouter hors de Somalie les forces éthiopiennes qui soutiennent les fragiles autorités somaliennes.

Regroupés au sein de l’Alliance pour une nouvelle libération de la Somalie (ARS), ces opposants dominés par les islamistes, ont nommé à leur tête le numéro deux des tribunaux islamiques de Somalie, cheikh Sharif Cheikh Ahmed.

Les tribunaux islamiques ont été défaits au début de l’année par les troupes éthiopiennes intervenues au côté du gouvernement de transition.

Depuis, Mogadiscio est le théâtre de violences meurtrières. Les insurgés multiplient leurs attaques contre des objectifs gouvernementaux, mais la majorité des victimes sont des civils.