26/10/07 (B418-C) ROMANDIE NEWS : L’envoyé de l’ONU pour la Somalie appelle les leaders somaliens au dialogue. (Info lectrice)

NAIROBI – Le nouvel envoyé spécial des Nations unies pour la Somalie, Ahmedou Ould Abdallah, a exhorté les leaders somaliens à résoudre leurs différends qui paralysent le fonctionnement du gouvernement de ce pays, estimant que cette crise politique "n’aidait pas" la Somalie.

"Cette crise interne n’aide pas la Somalie à être un objet d’intérêt pour la communauté internationale", a déclaré à l’AFP jeudi à Nairobi M. Ould Abdallah.

"Il ne faut pas que cette crise ait (encore) plus d’effets dévastateurs", a ajouté le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour la Somalie."Il faut que le président et le Premier ministre somaliens se parlent", a-t-il estimé.

Les tensions sont vives depuis plusieurs semaines entre le Premier ministre Ali Mohamed Gedi et le président Abdullahi Yusuf Ahmed.

M. Yusuf fait actuellement pression sur le Parlement afin d’obtenir un vote de destitution à l’encontre de M. Gedi, l’accusant de ne pas assumer ses responsabilités et de ne pas avoir mis fin aux violences dans la capitale somalienne Mogadiscio.

M. Ould Abdallah a également annoncé être en train de "finaliser un document demandant au gouvernement et à l’opposition somaliennes de s’engager à faciliter le travail des organisations humanitaires présentes actuellement en Somalie", citant notamment le Comité international de la Croix Rouge (CICR) et les ONG Action contre la Faim (ACF) et Médecins sans frontières (MSF).

"La crise humanitaire et des droits de l’homme en Somalie est la pire du continent" africain, a déploré le représentant onusien.

La Somalie, pays pauvre de la Corne de l’Afrique, est ravagée par une guerre civile depuis 1991.

Fin décembre 2006 – début janvier 2007, l’armée éthiopienne, qui soutient le gouvernement somalien, a défait les tribunaux islamiques qui contrôlaient depuis plusieurs mois la majorité du centre et du sud de la Somalie.

Depuis, une insurrection dirigée par la mouvance islamiste mène régulièrement des opérations de guérilla visant des objectifs gouvernementaux ou des soldats éthiopiens. Mais les victimes de ces attaques sont essentiellement civiles.

Ces violences ont contraint de nombreuses organisations humanitaires à quitter la capitale