05/11/07 (B420) RFI A Mogadiscio, des combats à huis clos (Info lectrice)

Depuis une semaine maintenant, les affrontements ont redoublé dans la capitale somalienne. Samedi, plusieurs témoins évoquaient l’arrivée de renforts éthiopiens, des troupes et des blindés. Il est extrêmement difficile d’établir des communications avec Mogadiscio et de se rendre compte de la situation mais RFI est parvenue dimanche à joindre plusieurs personnes sur place.

Dimanche matin, des explosions ont été entendues à trois reprises du côté du marché de Bakara. C’est en tous cas ce que rapportent les personnes que RFI a pu joindre.

Les combats de samedi se sont, en effet, poursuivis toute la nuit.

Chaque jour les insurgés attaquent les positions des forces éthiopiennes, et ces dernières ripostent en pilonnant des quartiers de la ville.

Toujours d’après les mêmes sources, les militaires éthiopiens détiennent plusieurs dizaines de militaires et de civils.

Certains de ces prisonniers ont été libérés en échange des trois dépouilles éthiopiennes, que les insurgés avaient exhibées vendredi dans la ville.

Mouvements de troupes massifs

Près des bases éthiopiennes, les corps de trois civils ont été retrouvés ce matin.

De nombreux habitants craignent que l’armée se venge sur la population : une population de plus en plus hostile à cette force étrangère qui bombarde, dit-on, sans discernement.

En quelques jours, l’armée éthiopienne a effectué des mouvements de troupes massifs, les plus importants depuis plusieurs mois. Ils auraient débuté il y a une semaine, en provenance d’Ethiopie, mais également d’autres parties de Somalie, de Baïdoa notamment.

Au moins 8 convois ont été vus. L’un d’eux comptait à lui seul une cinquantaine de camions, chacun pouvant transporter près de 30 soldats.

Presque tous ces renforts arrivés à Mogadiscio convergent dans la partie sud de la ville, une zone où se concentrent encore quelques civils…

Une chose est sûre, la violence des bombardements et des affrontements continue de provoquer un exode massif des populations.