08/11/07 (B420-B) Radio-Trottoir. Le choléra tue tous les jours à Djibouti, dans l’indifférence nationale et internationale. Est-ce un nouveau prêt européen qui va permettre de verser les indemnités des élus de la décentralisation ? Aux dernière nouvelles, ce seraient les militaires français qui auraient rapporté le malheureux Christian Georges, bien ficelé à Guelleh. (Lecteur)

Si le ridicule ne tue pas, le choléra tue.

IOG a inauguré cette semaine une future Ecole de Médecine de Djibouti (EMD). Il s’agit en fait des locaux situés au sein de l’hôpital Peletier et qui abritaient autrefois le Centre de Formation des infirmiers.

Au moment où le régime présente cette Ecole de médecine (30 étudiants en
première année) comme une avancée majeure, il serait injuste de ne pas rappeler que la Santé
Publique Djiboutienne est plus que jamais sinistrée.

Pendant qu’IOG et son Ministre Abdallah Miguil se vantent d’améliorer la
couverture sanitaire du pays, des centaines de Djiboutiens malades du
choléra se meurent quotidiennement dans des centres improvisés de Balbala,
sans n’avoir, bien évidemment, reçu aucun secours ni aide financière de l’Etat djiboutien ni de l’Europe car,
politiquement, l’opération est considérée comme non rentable.

La Presse officielle cache cette triste réalité qui est connue de tous depuis plusieurs mois.

La lutte contre le choléra, maladie qui décime nos populations de Djibouti-Ville et des
districts de l’intérieur devrait être une priorité pour un régime humain et démocratique.

Malheureusement ce n’est pas le cas.

Au rythme actuel, et après ces assassinats de masse par non assistance à personnes en danger, il
n’y aura plus aucun Djiboutien « modeste ou pauvre» encore en vie, quand les futurs médecins de
l’Ecole d’ IOG commenceront à exercer dans 7 ans.
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La décentralisation financée par l’UE.

Le samedi 19 novembre 2007 IOG, l’homme qui a craqué, sous le choc de l’Affaire Borrel a promis de mettre en oeuvre la décentralisation.

C’était dans son pathétique discours prononcé, en sueur, à Tadjourah.

Cette semaine le Conseil des Ministres s’est résigné à verser enfin les
indemnités des pseudo élus locaux désignés en mai 2006.

On pensait qu’IOG, qui n’a jamais budgétisé les salaires de ses élus locaux, allait mettre la main à la poche.

Peine perdue ; il y a tout lieu de penser que c’est l’Union Européenne qui
volera une fois de plus au secours d’un régime anti-démocratique et
corrompu, pour assurer le paiement des indemnités dûes à ces élus de la fraude.

Sinon, comment expliquer les conventions de financement qui viennent d’être signés entre le
représentant de l’UE et le ministre des Finances le mercredi 7 novembre 2007.

D’un montant de plusieurs centaines de milliers d’Euros, ce financement
Européen est une véritable bouée de sauvetage lancée par Bruxelles au
secours d’un dictateur sanguinaire, qui n’en finit pas de ruiner ni d’asservir son peuple.

A ce rythme, tout comme les élus locaux « européens » et non Djiboutiens
– avec un début de financement de leur rémunération, il faudrait s’attendre
aussi au financement des salaires des Ministres et à ceux des enragés de la police tueuse.

Grâce au Budget des Européens et aux dettes qui s’accumulent maintenant de façon alarmante, Djibouti risque de devenir une nouvelle colonie européenne.

Viva Franco, viva les dictateurs à la solde de l’UE.

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Un détenu européen blasé

C’est l’Armée Française qui aurait remis Christian Georges à Guelleh et directement à Gabode. Il parait que cela s’est fait en violation de la rupture unilatérale de l’assistance judiciaire par Djibouti. Allez comprendre !