04/12/07 (B424) ALERTE ROUGE. Des précisions sur son arrestation arbitraire et les responsabilités des différents services, par le Président de la LDDH, Jean-Paul Noël Abdi.

Compte rendu des faits. du 4 décembre 2007

J’ai été arrêté au grand jour à l’avenue Brazzaville le dimanche 2 décembre
2007, en présence de mon avocat Maître Zakaria.

Le motif de mon arrestation ne nous a jamais été signifié, même lors de cette arrestation style « kidnappage » par deux véhicules aux couleurs de
la Police.

Cette arrestation en plein centre-ville était uniquement destinée à intimider les dissidents pacifiques.

Triste méthode aux résultats aléatoires.

Sans mandat d’arrestation, je suis pris en otage à 12 heures 30 par un
sous-lieutenant dénommé Salah sur ordre du directeur de la Sécurité Publique
commandé par un Colonel de la FNP.

Après un interrogatoire au Commissariat de Police, où j’ai signé un
procès-verbal, j’ai été, immédiatement, transféré dans les locaux de la Brigade criminelle.

A 19 heures 10, l’Officier de garde de la Brigade Criminelle m’a fait signé une « mise en garde à vue » avec la mention de ma « demande d’assistance de mon médecin Docteur Alain David et de mon avocat Maître Zakaria ».

A 21 heures 30, ordre a été donné pour me transférer, en principe vers le Commissariat de Police, puis subitement suite à un coup de téléphone durant le trajet, je fus directement conduit vers Nagad.

A 23 heures 15 deux Officiers de la Police Judiciaire sont venus à Nagad pour m’informer qu’ils avaient d’autres questions à me poser.

Ayant eu un léger malaise, juste avant leur arrivé, j’ai tout simplement répondu dans les termes suivants :

« – Avec tous les respects que je vous dois, je tiens à vous dire que :
1. je ne suis pas en état physique et moral pour vous répondre;
2. je tiens à vous préciser que je ne suis ni sur les lieux d’un interrogatoire et que cette heure me semble tardive ;
3. que déjà j’ai signé un Procès verbal réfutant le motif fallacieux de cette arrestation arbitraire consécutif à un Abus de Pouvoir ;
4. que ma requête d’être assisté par mon avocat n’est pas encore respectée.
5. Donc je refuse tout autre interrogatoire sans la présence de mes avocats.

Il est de mon devoir, face à ce Kidnappage, de dédouaner le ministère de l’Intérieur (R.G, police ordinaire.), le Corps de la Gendarmerie . ainsi que celui de la Justice, dont les différents services concernés par une telle arrestation, devraient être, en principe, légalement saisis,

Qui donc, les ont court-circuités. ?

Ceci démontre, ce dont la Ligue Djiboutienne des Droits Humains (L.D.D.H) s’est toujours inquiétée et dénoncée :

– le caractère arbitraire et despotique des arrestations et autres intimidations d’un autre âge.

Il est inadmissible qu’une poignée d’individus en uniformes ou en col blanc s’autorisent à terroriser les citoyens djiboutiens.

Des enquêtes internationales s’avèrent plus que nécessaires face aux non respects et aux violations des Accords Internationaux signés et ratifiés par la Partie Djiboutienne.