06/12/07 (B424) Communique de l’UDDESC au sujet du nouveau projet de Loi organique relative aux élections discriminatoires.
Union Djiboutienne pour les Droits Economiques,
Sociaux et Culturels & Civils et Politiques
UDDESC
Quartier 4 B.P: 2767 –
E-mail : uddesc@yahoo.fr – Web site: www.uddesc.org
République de Djibouti
A lapproche des élections législatives du janvier 2008 nous sommes dans un univers où le groupe
au pouvoir « UMP » défende son acquis et lopposition unifiée « UAD » dénonce le mode du
scrutin majoritaire.
En réalité ce mode du scrutin en est un comme tout autre mais son inconvénient est quil met en mauvais posture la démocratie et devient un obstacle aux droits dopinion.
Plus grave encore au 23ème conseil des ministres du 27 novembre 2007, le ministre de lintérieur et de la décentralisation a soumis un projet de loi rectificatif portant sur la loi organique relative aux élections qui réaffirme et qualifie dillégale la candidature, aux élections législatives, dun citoyen Djiboutien propriétaire dune seconde nationalité.
il nexiste pas à Djibouti des raisons qui pourraient motiver une telle restriction donc ce nest quune décision à caractère politique discriminatoire initié pour priver une grande majorité des citoyens Djiboutiens leurs droits civiles et politiques.
Cette loi fait planer sur Djibouti une situation comparable à celle qui a prévalu en Cote dIvoire les dix dernières années.
Et contrevient aux instruments juridiques suivants :
– Les articles 1-19 et 21 de la déclaration universelle des droits de lhomme adoptée par lassemblée générale de lONU dans sa résolution 217 A (III) du 10 décembre 1948;
– Les articles 2 et 13 de la charte africaine des droits de lhomme et des peuples adoptée le 26 juin 1981 par la conférence des états et de gouvernement africaines ;
– Les articles 2-25-26 et 46 du pacte international relatif aux droits civils et politiques adopté à lassemblée générale de lONU dans sa résolution 2200A (XXI) du 16 décembre 1966 ;
– Les articles 2-4 et 33 de la charte arabe des droits de lhomme adoptée le 14 septembre
1994 par la ligue des états arabe.
Ainsi, lUDDESC recommande au gouvernement djiboutien dabroge cette loi dans le cas contraire
elle sera contraint dengager des recours devant la commission africaine des droits de lhomme et
des peuples, le conseil des droits de lhomme arabe et celui de lONU.
Secrétaire général de lUDDESC
M. HASSAN CHER HARED