07/12/07 (B424) LE VIF.BE / Le journaliste Guillaume Dasquié inculpé.

Le journaliste français, Guillaume Dasquié, a été mis en examen dans la nuit de jeudi à vendredi pour avoir révélé des informations provenant de rapports des services de renseignements français (DGSE) relatifs au terrorisme.

Poursuivi pour « détention et divulgation au public de renseignements ou fichiers ayant le caractère d’un secret de la défense nationale », le journaliste Guillaume Dasquié est passible de cinq ans d’emprisonnement et de 75.000 euros d’amende.

Laissé en liberté sous contrôle judiciaire, Guillaume Dasquié avait révélé dans un article du Monde du 17 avril, des extraits de rapports de la DGSE. Selon cet article, les services de renseignements extérieurs français avaient alerté en janvier 2001, soit huit mois avant les attentats du 11 septembre, leurs homologues américains d’un projet de détournement d’avions américains par Al-Qaïda.

M. Dasquié aurait également divulgué un document du ministère des Affaires étrangères relatif à l’affaire Borrel, du nom d’un magistrat décédé dans des circonstances non élucidées à Djibouti. L’article avait également été publié dans Le Monde, à la date du 10 juin 2007.

L’organisation de défense de la presse Reporters sans frontières a dénoncé les « procédés abusifs » utilisés à l’encontre de Guillaume Dasquié, estimant qu’on « ne peut pas faire porter la responsabilité de fuites, au sein des services de renseignements ou d’un cabinet d’instruction, à un journaliste qui divulgue des documents méritant, en l’occurrence, d’être portés à la connaissance du public ».

Une nouvelle affaire qui ne risque pas de faire remonter la France dans le classement des pays respectueux de la liberté de la presse. Dans le dernier classement de RSF, elle occupe la 30e position, très loin derrière le Danemark, la Finlande ou l’Irlande.