14/01/08 (B430) Journal LIBERO (Italie) Un prêtre et un technicien : deux italiens à libérer (Article de Renato Farina publié le 11 janvier et traduit de l’Italien par Fabio de Petri)

Renato Farina (*)

[…]L’un des deux est carrément un héros, il a donné sa vie pour les autres. Il va falloir une pression ferme de Prodi, de D’Alema (Ministère des affaires étrangères) et de Mastella (Ministére de la justice) sur les gouvernements de Djibouti, de Paris et de Washington.

Aujourd’hui dans le monde il est difficile de défendre un prêtre accusé de pédophilie. Il y a toujours la présomption de faute. Les persécuteurs le savent aussi.

C’est comme cela qu’à Djibouti, petit pays de la Corne de l’Afrique, depuis toujours sous l’orbite de la France, un prêtre de Trente (Italie) est soumis à un régime infâme. Il s’appelle Sandro De Pretis, 52 ans, il a passé sa vie comme missionnaire entre trois pelés et quatre tondus catholiques de cette terre, en aidant les musulmans et les gens de toutes les classes, augmentant ainsi l’estime que l’on avait pour l’Eglise.

Depuis le 28 octobre il est en prison accusé d « incitation à la dépravation et à la corruption des mineurs » .

Une faute dont fut accusé à son époque Socrate. En réalité il a été trouvé en possession de quelques photos de ses jeunes paroissiens le torse nu à la plage.

La décision de le saisir avait déjà été prise au niveau politique.

Sur une autre photo il a dans ses bras un enfant avec une « grosseur » : cet enfant a une tumeur et le père Sandro le soigne. Les enquêteurs sont arrivés à déduire des infamies alors que cette situation prouve au contraire toute la tendresse de cet homme d’église.

La réalité est quelque chose de très trouble. Une situation de chantage qui touche l’actuel président-dictateur de Djibouti et la France. Maria Acqua Simi l’explique sur cette page (ndr. 19). L’évêque de Djibouti prend fait et cause pour De Pretis. La diocèse de Trento a fait, par le directeur de l’hebdomadaire diocésain, sa propre enquête. Tout de suite la grossièreté et le caractère mensonger des accusations lui ont sauté aux yeux.

Il s’agit d’une véritable persécution qui touche un citoyen italien discriminé et bafoué parce qu’il est Ministre d’une certaine religion qui s’appelle catholique.

Djibouti écoute peu l’Italie mais beaucoup la France.

M. Prodi, ou toi, D’Alema, prenez votre téléphone !

Et si vous n’avez pas le courage de parler avec Sarkozy, demande à parler avec Carla Bruni. Mais vous devez agir très vite. Dans les prisons africaines on meurt vite ….

(*) NDLR : Renato Farina est un journaliste très connu en Italie.