21/01/08 (B431) ALERTE ROUGE / Père Sandro de Petris/ Interpellation au Parlement italien avec évocation de l’affaire Borrel et du mandat d’arrêt contre Djama Souleiman. (Info lecteur)

Nous venons d’apprendre que le 17 janvier 2007 trois députés italiens ont interpellé officiellement le Président du Conseil (Romano Prodi) et le Ministre des Affaires étrangères italiens sur l’incarcération du Père Sandro de Petris. En plus, c’est l’affaire Borrel et les accusations de subornation de témoins contre Djama Souleiman qui ont été évoquées officiellement maintenant devant le Parlement italien, avec une intensification de la médiatisation qui devrait suivre. La pétition en faveur de la libération du prêtre a déjà été signée par près de 1.800 personnes !!

Cliquez ici sur le lien officiel et le texte original en italien

Acte de la Chambre des députés italiens
Interpellation N° 2-00924

présentée par
MAURO BETTA  le jeudi 17 janvier 2008


(Traduction de Jean-Loup Schaal – seul le texte italien fait foi – Cf le lien ci-dessus)

Les sous-signés demandent l’interpellation du Président du Conseil et du Ministre des Affaires étrangères sur l’affaire suivante :



Le 8 octobre 2007, le Père Sandro de Pétris, curé à Ali Sabieh – après un interrogatoire conduit par un juge d’instruction du tribunal de première instance de Djibouti qui l’a accusé de détention et de diffusion de photos pédophiles et pornographiques – a été laissé en liberté provisoire.

Le 17 octobre, l’évêque de Djibouti, Monseigneur Bertin, a informé le Secrétariat d’Etat du Vatican qui lui a conseillé de demander l’intervention de l’Ambassade d’Italie. Le consul d’Italie à Djibouti, Gianni Rizzo, a rencontré successivement le Ministre de la Justice, le Ministre des Affaires étrangères et le Premier Ministre « rencontres qualifiées d’ouvertes et de cordiales », mais qui n’ont abouti à aucun résultat.

Fin octobre, le Père Sandro de Pétris a été arrêté et incarcéré à la prison de Djibouti, en périphérie de la capitable où il est toujours détenu.



La France a émis un mandat d’arrêt international contre Djama Souleiman Ali, le procureur de la République de Djibouti, qui a obtenu l’incarcération du Père Sandro (le 28 octobre 2007). Il est convoqué par la Cour de Versailles pour être auditionné (il ne s’est pas présenté à une première convocation) sur l’accusation de subornation de témoins dans l’affaire Borrel.

Le 22 novembre, le nonce apostolique Ramiro Moline Inglés et l’évêque de Djibouti, Monseigneur Bertin ont été reçus par le Ministre des Affaires étrangères qui a promis de faire le point sur la situation.

Le 15 décembre, le Ministre de la Justice a accepté de recevoir Monseigneur Bertin, qui a demandé la libération du prêtre, s’engageant à l’éloigner ensuite du diocèse.


Le 17 décembre, les motifs de l’accusation contre le Père de Petris ont été changés en « incitation à la dépravation et à la corruption de mineurs ». Deux témoins ont été présentés ; ils ont certifié sous serment d’avoir subi, quant ils étaient encore mineurs, des violences sexuelles répétées de la part du Père Sandro.

Le 19 décembre, le Juge Hassan Ali Hassan a interrogé pendant deux heures, le Père Sandro, assisté de son avocat. Ce dernier a contesté les photographies qui auraient été trouvées sur son P.C. et considérées comme compromettantes (en particulier l’une avec la photo d’un enfant nu dans les bras du prêtre) et une quinzaine d’autres dont il n’a pu expliquer ni la provenance ni le contenu.

En janvier 2008, l’évêque de Trente, Monseigneur Luigi Bressa a demandé le soutien des responsables politiques au niveau local, régional et national. L’évêque de Djibouti, en déplacement à Rome, a présenté la situation au Pape.

Il est un fait qu’une campagne contre l’Eglise catholique est orchestrée à Djibouti dans le contexte d’une réouverture de l’instruction de l’Affaire Borrel, un cas qui touche la mort en 1995 d’un juge français, accusé de pédophilie. Son décès a été considéré comme suicide, alors que sa veuve a toujours défendu la thèse de l’assassinat.

A ce moment, l’instruction concerne aussi le Père Sandro. En effet, le Président Sarkozy a reçu récemment la veuve Borrel et il a demandé à la Justice française de faire son travail. Ce qui a beaucoup irrité les autorités djiboutiennes.

(…)

Si le Gouvernement (italien) ne demande pas au Président Sarkozy qui devrait se rendre prochainement à Djibouti, d’évoquer le cas avec son homologue, il deviendrait évident qu’il y a un lien entre l’hostilité contre le Père de Petris et la réouverture de l’instruction pour l’assassinat du Juge Borrel par la Justice française.