22/01/08 (B431) UDT / LDDH: Rapport sur les libertés fondamentales et syndicales à Djibouti

Ce rapport présente sur 62 pages, un état complet de la situation à Djibouti, tant sur le plan syndical que sur celui des Droits de l’Homme et des libertés.

Nous ne pouvons pas le publier dans son intégralité, mais les lectrices et les lecteurs ont la possibilité de télécharger une version au format .pdf sur notre site.

Nous présentons, ci-dessous, uniquement le sommaire et l’introduction.

_______________________________________ UDT / LDDH

Les droits à la liberté d’opinion et d’expression en République de Djibouti

Sommaire

Introduction : Bref historique de l’ouverture démocratique et de la situation politique à Djibouti.

I – les droits à la liberté d’opinion

1 – les partis politiques
2 – les femmes
3 – les syndicats
4 – les défenseurs des droits de l’homme

II – les droits à la liberté d’expression

a) la législation
b) les medias audiovisuels
c) les medias écrits
d) les medias électroniques

Conclusion et recommandations

Annexes
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Introduction

Bref historique de la situation politique à Djibouti.

Le 27 juin 1977, le Territoire français des Afars et des Issas accède à l’indépendance sous le nom de République de Djibouti. M. Hassan Gouled Aptidon, président de la LPAI est désigné président de la République par l’Assemblée nationale, qui est par ailleurs dominée par son mouvement.

Très vite, Hassan Gouled Aptidon jette les bases d’un système dictatorial qui aura comme socle un nouveau parti créé le 4 mars 1979, le Rassemblement Populaire pour le Progrès (RPP). En 1981, l’Assemblée nationale monocolore institutionnalise le système du parti unique par une loi dite de mobilisation nationale.

En novembre 1991, se déclare une guerre civile au nord du pays. C’est un mouvement armé dénommé « Front pour la Restauration de l’Unité et de la Démocratie » qui engage une lutte armée en vue, selon eux, de démocratiser de la vie publique à Djibouti.

Le 04 septembre 1992, une constitution, la première du genre en République de Djibouti, est octroyée par le régime. Elle établit le pluralisme politique mais elle est assortie d’une loi référendaire limitant le nombre des partis politiques à quatre pour une période de dix ans. Le vote référendaire limitant le nombre des partis à 4 n’a jamais été promulguée ni publiée contrairement au vote référendaire sur la constitution du même jour.

En décembre 1994, le pouvoir djiboutien signe un accord de paix avec une branche dissidente du FRUD.

En 1992 et en 1993, s’organisent les premières élections présidentielles et législatives dites libres et démocratiques. C’est le parti au pouvoir (RPP) qui rafle tout et l’Assemblée nationale reste toujours monocolore.

En 1999, se constitue l’Opposition Djiboutienne unifiée (ODU) qui regroupe les mouvements d’opposition : PRD, PND, GDR, FUOD et FRUD. Elle présente Moussa Ahmed Idriss, figure de la lutte pour l’indépendance, à l’élection présidentielle du 9 avril 1999. C’est l’unique candidat qui se présente contre Ismaël Omar Guelleh, candidat officiel du régime. Ismaël Omar Guelleh, neveu du président sortant dont il est par ailleurs le chef de la sécurité, est proclamé élu.

En 2001, est signé un accord de paix et de concorde nationale entre le gouvernement et le FRUD dirigé par Ahmed Dini Ahmed.

En janvier 2003, l’opposition (MRD, ARD, UDJ et PDD) coalisée au sein de l’Union pour l’alternance démocratique (UAD), et l’Union pour la majorité présidentielle (UMP), qui regroupe le RPP et trois partis ralliés (PND, PSD et une faction du FRUD signataire de l’accord de décembre 1994), se présentent aux élections législatives. C’est le parti (UMP) qui se proclame encore vainqueur et rafle tous les 65 sièges, quoique créditant l’UAD de près de 40 % des suffrages. L’Assemblée nationale reste monocolore.

Le 8 avril 2005, se tient la troisième élection présidentielle dite pluraliste. Ismaël Omar Guelleh est le seul candidat à sa propre succession, l’opposition boycottant le scrutin qu’elle ne juge ni libre ni démocratique. Il est proclamé réélu avec un score de 96,85%.

En mars 2006, les premières élections régionales de l’histoire de Djibouti, mais sans la participation de l’opposition qui ne les juge ni libres ni démocratiques. Elles se déroulent entre le RPP, ses ralliés et quelques listes dites indépendantes encouragées par le régime. Même les amis du RPP crient à la fraude, confirmant ce que dénonce l’opposition depuis des années. A ce jour, les organes issus de ces élections ne fonctionnent guère, le pouvoir se méfiant même des gens qu’il a cooptés.

Depuis l’indépendance, en juin 1977, jusqu’à nos jours, l’intégralité de la gestion du pays est dans les mains du seul parti politique au pouvoir depuis cette date. (…)

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