03/02/08 (B433) LDDH : Détentions arbitraires de quatre militants et sympathisants de l’Opposition nationale et d’un syndicaliste de l’UGTD. Eviter à tout prix, un bain de sang, incontrôlable …


Le Président

COMMUNIQUÉ DE PRESSE
DU 3 FÉVRIER 2008

Détentions arbitraires de quatre militants
et sympathisants
de l’Opposition nationale
et d’un syndicaliste de l’UGTD

Suite aux rafles massives et l’interdiction faite aux Partis de l’Opposition
nationale dénoncées par la Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) le 2
février dernier, la police a aussi procédé à l’Arrestation Arbitraire de
plusieurs dizaines de militants de l’Union pour l’Alternance Démocratique
(UAD).

Aujourd’hui 3 février 2008, à cinq jours des élections législatives
mascarades en principe programmées pour le 8 février prochain, la Police
vient de déférer cinq personnalités et le Parquet leur a juste signifié un
mandat de dépôt, pour être immédiatement incarcérés à Gabode.

Il s’agit de MM.

– SOULEIMAN HASSAN FADAL Secrétaire Général du MRD ;

– ABDI OSMAN NOUR dit Inda Bur Cadre de l’UDJ;

– HOUSSEIN ROBLEH DABAR Cadre de l’UDJ.

– MOHAMED DOUBAD AHMED Militant de l’UAD ;

– ABDILLAHI ADAN GUEDI Syndicaliste chargé des Relations extérieures de
l’UGTD.

C’est vraiment paradoxal car l’incarcération de ce Syndicaliste de
longue date compromet gravement la propagande de l’UMP seule en lice pour
les élections, d’autant plus que le Parti au Pouvoir dans son récent
programme électoral promet la réintégration intégrale de tous les
Syndicalistes licenciés en 1995.

Force est de considérer actuellement
cette promesse comme farfelue, mais on verra après le 8 février 2008 le vrai
visage d’une dictature foncièrement sournoise.

En outre, le propre frère du Président Ismaël Guedi Hared est encore détenu
à Nagad.

M. Omar Guedi Hared apolitique est d’un âge avancé, les conditions de sa
détention sont insupportables.

La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) dénonce avec fermeté toutes
ces Arrestations Arbitraires et demande au Procureur de la République la
mise en liberté immédiate pour toutes ces personnes injustement détenues.

La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) lance un Appel pressant à
l’Union Interparlementaire (UIP), au BIT, à tous les Défenseurs des Droits
de l’Homme, à Reporter Sans Frontière (RSF), à tous les pays amis du Peuple
Djiboutien de prendre des mesures énergiques en rappelant aux dirigeants
Djiboutiens la nécessité d’un dialogue urgent en vue d’éviter le chaos
inéluctable ou la reprise d’un nouveau conflit urbain dans notre pays suite
aux étouffements inexplicables de la libre Expression, les détentions
inadmissibles en cette période très sensible.

Il faut éviter à tout prix un
bain de sang par la suite incontrôlable.

M. NOEL ABDI Jean-Paul