07/02/08 (B433-B) ALERTE ROUGE COMMUNIQUE ARDHD du jeudi 7 février 2008 / Tu ne reverras jamais plus ta fille et toi tu vas disparaître.

Tu ne reverras jamais plus ta fille et toi tu vas disparaître

Après les informations fallacieuses qui ont été diffusées hier par l’Ambassade d’Ethiopie à Paris, voici venu le temps des menaces de mort officielles contre le père de la jeune écolière incarcérée à 12 ans, après avoir été violée pendant dix-sept jours par une jeune éthiopien.

Ces phrases terribles ont été prononcées ce jeudi matin à 11h30 (heure locale) par M. Bourhano, Directeur-Adjoint de l’office éthiopien en charge des réfugiés. (ARRA), organisme éthiopien pour les réfugiés, qui avait convoqué le père d’Hasna, Mohamed Hassan Ali.

Prenant pour prétexte la vaste mobilisation internationale qui se développe pour sauver cette écolière innocente de la prison pour adultes d’Addis Abeba, ce fonctionnaire a menacé le père, montrant ainsi tout le mépris des autorités éthiopiennes envers les réfugiés et le Droit des enfants, que nous dénonçons.

« Tu ne reverras plus jamais ta fille ….. »
« Et toi, on va te faire disparaître. Tes amis européens et américains et les journalistes ne pourront pas te porter secours »

Hier l’Ambassade d’Ethiopie nous avait adressé un courrier qui confirmait toutes les informations falsifiées par la Police éthiopienne sur l’identité de la jeune fille qui est bien inscrite auprès du HCR, comme nous avons pu le vérifier (I-D Number 27-00000213). Nom, adresse, âge, situation de famille, nationalité, … aucune information ne correspond, comme nous l’avons établi dans la lettre ouverte que nous avons adressée à l’Ambassade, à la jeune écolière condamnée en comparution immédiate, sans avocat, à six mois de prison ferme.

L’erreur n’est plus possible.

Il s’agit maintenant de la volonté clairement affichée de la part des autorités éthiopiennes de déstabiliser et d’effrayer les réfugiés djiboutiens qui vivent sur son sol, sous la protection du HCR. Dans quel but ?

On sait par ailleurs, que bien qu’ayant ratifiée la Convention de Genève, le régime éthiopien ne garantit absolument pas le Droits des Enfants, surtout s’ils sont issus de familles de réfugiés.

Le cas d’Hasna est exemplaire de ce déni de justice et d’humanité, mais il n’est pas le seul.

Nous rappelons que SURVIE et ARDHD organisent
le lâcher symbolique « de 100 ballons pour l’espoir »,
à proximité de l’Ambassade d’Ethiopie à Paris
Angle avenue Charles Floquet / avenue Général Detrie
Jeudi 7 février 2008 à 17h45