07/02/08 (B433-B) Perspectives sombres – Début Février 2008. Faire voter à tout prix pour éviter la vague monumentale d’abstention qui se prépare, en réponse à ces législatives sans enjeu avec les mêmes candidats uniques et « soumis ». Les familles des fonctionnaires qui ne voteraient pas seront privées de salaire … pendant deux mois. (Texte adressé par un opposant dans la clandestinité)

Cette première semaine rendue célèbre par une campagne fade et à haut risque avant des élections iniques, cette semaine de propagande à coup d’affichages rapidement goudronnée par des jets de goudrons, s’est malheureusement soldée par des quadrillages de la ville de Djibouti par des Forces armées combinées – en civiles et en tenues de semi combats -.

Même les appels incessants sur les ondes de la radio ont continué tard, hier soir, pour demander aux électeurs de venir prendre leur carte d’électeur, presque du jamais vu.

Il est fort possible, que dès demain matin des barrages se dressent dans la capitale, interdisant aux citoyens Djiboutiens non munis de la double carte d’électeur et d’un sauf conduit du RPP de sortir de leur domicile.

Une chose est véridique : demain vendredi 8 février 2008 les épouses des militaires et des policiers ont été averties de se rendre par groupes aux urnes sous peine de voir leur mari privé de deux mois de salaires.

Il va s’en dire que ces salaires vont aller gonfler les caisses noires du premier argentier, 8ème chef d’Etat le plus riche d’Afrique. N’est-ce pas ?

Une vingtaine d’associations maison-arabo-africaine sont invités aux frais de la princesse pour s’attribuer du titre ronflant d’Observateurs antidictatoriaux.

Bravo ! Leurs résultats sont-ils déjà connus à Djibouti et immédiatement
diffusables sur les ondes de la RTD présidentielle, sur le journal « La Nation » relais du Journal de propagande « Jeune Afrique » financé semble-t-il par la Banque nationale de Djibouti ?

Pour dissiper ce genre d’information insidieuse, un Audit sur les financements extérieurs de « Jeune Afrique » serait hautement appréciable pour l’image de marque d’un journal au passé glorieux.

Un Opposant dans la clandestinité.