03/03/08 (B437) ADI – Guelleh reçoit Jean-Louis Georgelin, chef d’Etat major général des Forces armées françaises, qui fait le point sur la nouvelle politique militaire de la France en Afrique. Trois personnalités françaises de très haut niveau acceptent de discuter avec une personne placée sous mandat d’arrêt par leur justice. Bel affront pour la Justice française !!!

Le Président de la République a reçu aujourd’hui le général Jean-Louis Georgelin, chef d’Etat major général des Forces armées françaises, avec lequel il a discuté de la coopération militaire entre les deux pays.

Cette rencontre a été également l’occasion d’un échange de vues sur la situation larvée dans la Corne de l’Afrique et sur le rôle positif et stabilisateur que joue Djibouti dans cette partie du monde.

L’ambassadeur de France à Djibouti, M. Dominique Decherf, Le chef de la sécurité nationale, M.. Hassan Said Khaireh (*), et le commandant en chef des FFDJ, le général Philipe Lefort, ont assisté aux entretiens.

Dans un bref entretien accordé à la presse, le général Georgelin est revenu sur la « renégociation » des accords de Défense qui lient actuellement la France à des Etats africains, annoncée jeudi dernier au Cap, en Afrique du Sud, par le président français Nicolas Sarkozy.

Pour lui, il s’agit de replacer ces accords dans le contexte actuel, d’une manière un peu plus globale car ces relations ne se réduisent pas seulement au plan militaire mais sur un plan un peu plus vaste comprenant les volets économiques, sociaux et sanitaires, notamment à l’heure de la mondialisation.

Le général Georgelin a reconnu que le moment était venu « de réexaminer nos accords de défense avec nos amis africains sur un plan d’égalité d’Etat à Etat ».

Ces accords de coopération militaire et de défense, paraphés lors de la décolonisation concernent une quinzaine d’Etats africains. Les « accords de défense » impliquent une garantie française en cas d’agression, mais d’autres accords portent simplement sur une assistance militaire technique.

Pour le général Georgelin, Nicolas Sarkozy souhaite, en accord avec les pays africains que « le processus de montée en puissance des forces armées africaines, en attente de développement puisse arriver à maturité dans les années 2010-2012 ».

« Et d’ailleurs à cet égard, a dit le général, j’ai pu constater à quel point, en discutant ce matin avec le Président Guelleh et le chef d’Etat-major des FAD, la montée en puissance de l’EASBRIG qui est placée sous la responsabilité d’un général djiboutien particulièrement dynamique, est prometteuse ».

(*) (Note de l’ARDHD) Curieux, très curieux,
Trois hautes personnalités françaises dont le Chef d’Etat-Major général des armées françaises (ce n’est pas n’importe qui !) acceptent de discuter à une table où siège Hassan Saïd, sous le coup d’un mandat d’arrêt et qui a annoncé son intention de faire un « bras d’honneur » à la Justice française. C’est un peu gros !