03/03/08 (B437) La Nation : un article plus développé que la dépêche de l’ADI qui confirme que trois hautes personnalités militaires et diplomatiques françaises ont partagé la même table qu’un prévenu en attente de jugement et sous le coup d’un mandat d’arrêt international émis par la France.

__________________________ Note de l’ARDHD
Curieusement, l’Agenda du Chef d’Etat-Major général des Armées françaises, disponible sur Internet, ne fait état que d’une inspection des FFDJ. La visite à Hassan Saïd et à Guelleh est passée sous un grand silence. On comprend facilement les raisons …

Qui a vendu la mèche et pour quelles raisons ?

Il est évident que le régime djiboutien qui attend le procès du 13 mars avec une « certaine inquiétude » avait intérêt à faire savoir qu’Hassan Saïd avait participé à des entretiens avec de très hauts responsables militaires français … Pour semer la confusion dans les rangs français.

S’il s’agissait de discussions autour des accords de défense, que venait faire Hassan Saïd dans les entretiens ? N’était-ce pas plutôt le rôle du Chef d’Etat-Major djiboutien des Armées, le général Fathi, homolgue du Général Georgelin.

A ne pas s’y tromper, tout cela était bien orchestré. Les personnalités françaises se sont-elles fait « avoir » ? Pas impossible, au fond ! Mais c’est très grave, car cela constitue un désaveu cinglant pour la justice française, pour son autorité et pour sa légitimité. Elles auraient du refuser la rencontre …

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La Nation

Le général Georgelin à Djibouti

Samedi dernier, le chef d’état-major des Armées françaises, le général Georgelin, a été reçu par le président Ismaïl Omar Guelleh. L’entretien entre le chef de l’Etat djiboutien et le  » patron  » des forces françaises a porté sur la coopération militaire djibout- française. Le chef de la sécurité nationale, M.Hassan Saïd, et l’ambassadeur de France, Dominique Decherf, y ont assisté.

Arrivé dans notre pays pour une visite de travail, le chef d’état-major des Armées françaises, Jean-Louis Georgelin, a été reçu hier par le Président Ismaïl Omar Guelleh. L’entretien a eu lieu en présence de l’ambassadeur de France, Dominique Decherf, du chef de la sécurité nationale, Hassan Saïd Khaireh et du conseiller en communication du Président, Naguib Ali Taher.

Essentiellement centrées sur les relations entre les forces françaises stationnées à Djibouti (FFDJ) et les forces armées djiboutiennes (FAD), les discussions entre le général Georgelin et le président Ismaïl Omar Guelleh ont aussi porté la situation régionale, notamment sur le différend frontalier entre l’Ethiopie et l’Erythrée et sur le problème somalien.

Dans un bref entretien accordé à La Nation après son entrevue avec le chef de l’Etat, le général Georgelin est revenu sur la  » renégociation  » des accords de Défense qui lient actuellement la France à des Etats africains, annoncée jeudi dernier au Cap, en Afrique du Sud, par le président français Nicolas Sarkozy.

Renégocier d’Etat à Etat. Pour le chef d’état-major des Armées françaises, il s’agit de replacer ces accords dans le contexte actuel, d’une manière un peu plus globale car ces relations ne se réduisent pas seulement au plan militaire mais sur un plan un peu plus vaste comprenant les volets économiques, sociaux et sanitaires, notamment à l’heure de la mondialisation.

 » Le moment est venu de réexaminer nos accords de défense avec nos amis africains sur un plan d’égalité d’Etat à Etat « , a ajouté Jean-Louis Georgelin.

Ces accords de coopération militaire et de défense, paraphés lors de la décolonisation concernent une quinzaine d’Etats africains. Les « accords de défense » impliquent une garantie française en cas d’agression, mais d’autres accords portent simplement sur une assistance militaire technique.

Le patron de la  » Grande Muette « , comme dit la presse hexagonale, a indiqué que le Président Sarkozy voulait une transparence totale dans les relations entre les Etats africains et la France. Pour le général Georgelin, Nicolas Sarkozy souhaite, en accord avec les pays africains que  » le processus de montée en puissance des forces armées africaines, en attente de développement puisse arriver à maturité dans les années 2010-2012 « .

 » Et d’ailleurs à cet égard, a dit le général, j’ai pu constater à quel point, en discutant ce matin avec le Président Guelleh et le chef d’Etat-major des FAD, la montée en puissance de l’EASBRIG qui est placée sous la responsabilité d’un général djiboutien particulièrement dynamique, est prometteuse ».

Le chef d’état-major des Armées a conclu son propos en déclarant qu’il était surtout question  » de réexaminer et de réadapter le dispositif militaire au monde d’aujourd’hui « .

La France compte actuellement environ 9.000 hommes sur le continent africain et des bases permanentes à Djibouti, au Sénégal et au Gabon, plus deux bases au Tchad et en Côte d’Ivoire.

Les nouveaux accords devront « reposer sur les intérêts stratégiques de la France et de ses partenaires africains » et s’adapter « aux réalités du temps présent ».

Nicolas Sarkozy n’a pas précisé jeudi s’il envisageait de fermer des bases militaires et lesquelles.  » Pour l’instant, on reste sur Djibouti « , la plus importante des bases françaises sur le continent, a toutefois assuré un responsable du ministère de la Défense sous le couvert de l’anonymat. Pour le reste,  » il y a plusieurs hypothèses « .