13/03/08 (B438) APA : Le Premier ministre somalien annonce un nouveau plan de réconciliation nationale

APA-Mogadiscio (Somalie) Le Premier ministre somalien, Nor Hassan Hussein, a annoncé mercredi à Mogadiscio un nouveau plan de stabilisation du pays en général et de la capitale en particulier.

« Il y aura deux types de processus de réconciliation, une pour la population et une autre pour l’opposition, et nous sommes disposés à discuter avec tous ceux qui s’opposent à notre stratégie politique, y compris avec Al-shabab, l’aile militaire de l’Union des tribunaux islamiques », a confié aux journalistes le chef du gouvernement.

« Nous sommes disposés à discuter avec les rebelles, y compris avec les groupes armés et non armés, où ils le désirent. Pour ce faire, nous appelons la communauté internationale, notamment les Nations Unies, à faciliter le processus de réconciliation », a-t-il ajouté.

Cependant, le président somalien, Abdullah Yusuf, s’était toujours fermement opposé à toute idée de négociation avec les insurgés islamiques, notant toujours dans son discours qu’ils sont des terroristes.

Malgré le refus permanent des rebelles islamiques de participer à toute conférence de paix, si les soldats éthiopiens ne se retirent pas du pays, le premier ministre, Nor Hassan Hussein, a déclaré qu’il négociera avec eux où qu’ils le veuillent.

Le Premier ministre avait, à plusieurs reprises, annoncé qu’il poursuivrait le processus de réconciliation et encouragerait l’opposition à s’engager dans des pourparlers, citant le nom de plusieurs personnes dont le porte-parole du conseil de Hawiye, son adjoint et d’autres personnalités connues.

Mogadiscio a connu des violences accrues depuis l’intervention des soldats éthiopiens dans le conflit somalien en 2006, en prenant contrôle du pays des mains des tribunaux islamiques qui avaient occupé, pendant six mois, les régions du sud et du centre, y compris la ville de Mogadiscio.

Ces tribunaux islamiques ont été par la suite chassés du pays par le gouvernement de transition somalien, appuyé par l’Ethiopie et les Etats-Unis.

La Somalie a plongé dans l’anarchie depuis le coup d’Etat ayant mis fin au pouvoir de Mohamed Siad Barre, en 1991, et elle peine, depuis lors, à avoir une autorité centrale efficace, provoquant ainsi des guerres inter-claniques qui ont fait des milliers de morts et personnes déplacées.