12/04/08 (B443) RFI : Comment s’est dénouée l’affaire du Ponant

Les 30 membres d’équipage du voilier français ont finalement été libérés contre une rançon d’environ 2 millions de dollars payée par l’armateur du navire. Les forces spéciales françaises envoyées sur place ont négocié avec les pirates et les ont poursuivis à terre. Certains ont-ils été tués ? En tout cas ceux qui ont été capturés vont comparaître devant la justice française.

Le dénouement a eu lieu en deux temps.

Il y a eu la première phase, celle de la négociation, entre les pirates et l’armateur, une négociation à distance, par contact radio. Un protocole d’accord a été trouvé par ce biais.

Les pirates ont alors quitté Le Ponant, et les otages ont pu être récupérés. A ce stade pas un seul coup de feu n’a été tiré, précise le chef d’état major de l’armée française.

Les otages sont sains et saufs, ont confirmé les familles, reçues ce vendredi soir à l’Elysée par le président français. Des familles qui savaient, depuis leur première rencontre avec Nicolas Sarkozy il y a trois jours, que le dénouement avait toutes les chances d’être imminent.

Après la libération des otages, la France reconnaît avoir poursuivi les pirates sur la terre ferme, avec l’autorisation des autorités somaliennes. Grâce à des reconnaissances aériennes, l’armée avait repéré leur campement sur la côte.

Quatre hélicoptères sont entrés en action. Un tireur d’élite a visé le moteur de l’un des véhicules, un autre hélicoptère s’est ensuite posé pour appréhender les pirates.

Au total, six pirates sur les douze qui composaient le groupe ont été arrêtés. L’un d’entre eux a été légèrement blessé au pied, précise le porte-parole de l’armée. Mais ce soir, la présidence de la République dément catégoriquement que d’autres pirates ont été tués.

Le gouverneur de la région somalienne concernée affirme, lui, avoir ramassé trois cadavres et huit blessés après l’opération française.

Ce qui est sûr c’est que les pirates arrêtés sont entre les mains des Français. Ils devraient être prochainement présentés à la justice française.