13/04/08 (B443) En service commandé et aux ordres de la dictature, un lecteur nous écrit pour nous demander de publier un article concernant les informations contenues dans des rapports de la DGSE, au sujet de Monsieur Alhoumekani. (ARDHD) Article complété le 14/04.


Roger Picon
Chacun fait son choix

Nous ne publierons pas le message reçu, parce qu’il émane d’une personne au service de Guelleh.

D’ailleurs La Nation ou l’ADI publient-ils les nôtres ?

Chacun a le loisir de s’exprimer dans le support qui correspond le mieux à ses intérêts personnels :

– d’un côté, les supports officiels au service de l’argent volé et de la redistribution partielle aux « obligés », dont ce lecteur fait certainement partie
– de l’autre, ceux qui luttent bénévolement pour un retour à la vie démocratique et qui n’ont aucune ambition politique ni économique dans le pays.

Quand aux documents de la DGSE : ils existent ! C’est incontestable. Mais ce qu’il faut préciser c’est que les rédacteurs de l’époque ont repris mot pour mot, (comme ils le disent dans la première page occultée volontairement par La Nation) les thèses officielles publiées par le service de communication de Guelleh. Les arguments s’appuient en grande partie sur le témoignage qui avait été extorqué à Iftin et qui a été démenti par la suite, aussitôt son arrivée à Bruxelles. Cela démontre déjà leur fragilité.

Et surtout la déclassification a été sélective ! Tous les documents n’ont pas été déclassifiés, loin s’en faut ! Comme le choix par le Ministère de la Défense a été effectué sous « l’ère » Chirac, on peut imaginer que le critère utilisé ait été celui qui arrangeait le mieux les affaires de Guelleh et non l’inverse.

C’était à l’époque où le Gouvernement français soutenait encore abusivement celui de Guelleh, contre les intérêts des populations djiboutiennes. Il suffit de reprendre les éléments de l’enquête qui prouvent que l’Elysée de Chirac a conseillé à une puissance étrangère d’attaquer la France devant une Cour de Justice internationale.

Si ce n’est pas de la forfaiture ou au minimum un soutien abusif ! Heureusement pour lui, Chirac pourra faire valoir l’immunité que lui conférait sa fonction à l’époque des faits, pour échapper à un procés….

Revenons sur ces documents. Qu’apportent-ils qui plait tant aux suppots du dictateur ?

La discréditation possible de M. Alhoumekani en raison de son passé ? Et alors, même si c’était vrai, cela ne change pas le témoignage qu’il a fait. Témoignage tellement crédible que Guelleh a envoyé son Procureur général et le Chef de ses Services secrets pour le suborner. Cela a été prouvé à Versailles et c’est aussi un élément incontestable, sur lequel on ne reviendra plus.

S’il Alhoumeknai était aussi peu crédible, sa famille aurait-elle été bannie aussi honteusement. Jamais un régime n’a banni la famille d’un fou !!!


Roger Picon

Messieurs les suppots au service de l’asservissement du peuple, vous pouvez toujours hurler, vous pouvez toujours tenter de discréditer la personne de M. Alhoumekani.

Cela ne sert plus à rien.

Son témoignage est là : il l’a confirmé à maintes reprises et il est confirmé par des enregistrements audios et vidéso dans lesquels Djama Grandes oreilles promet 3 millions d’euros, des postes d’ambassadeur ou de haut responable à M. Alhoumekani pour qu’ils reviennent sur ses déclarations.

Nous n’avons jamais entendu parler d’un régime qui tenterait de suborner un fou discrédité !

A l’inverse, si Alhoumekani avait accepté de se contredire, aurait-il encore été considéré comme un fou, par les sbires au service de Guelleh ? Certainement pas, au contraire même ! Il serait devenu immédiatement l’homme le plus crédible et le plus sérieux de la République ? (Pourquoi pas, un véritable héros de la dictature !)

Enfin, eux, MM Alhoumekani et Iftin assistaient au procés de Versailles. Ni Djama, ni Hassan ! Curieux, n’est-ce pas ? Car les deux « délinquants en fuite » avaient-ils la conscience aussi tranquille que cela, pour s’affranchir de leurs obligations et risquer un mandat d’arrêt international, qui les contraint à rester au pays ?

Et pour terminer, sachez qu’à force de vous acharner stupidement sur le passé de M. Alhoumekani, vous n’arrivez qu’à une seule chose : le faire connaître davantage, renforcer sa popularité et au final, le crédibiliser ! Continuez donc, vous le servez !

Sans l’intervention maladroite de ce lecteur, nous n’aurions même pas reparlé de M. Alhoumekani aujourd’hui ! Désormais, il faudra trouver autre chose ! Et éviter de se tromper d’adresse quand on veut faire publier un texte engagé. L’ARDHD n’accueille pas les supporters de Guelleh !