22/04/08 (B444) Résumé synthétique de la situation en Somalie entre avril 2006 et avril 2008. (ARDHD)

Avril 2008
Les arraisonnements et les enlèvements se poursuivent au Puntland. Après un cargo nord-européen, un navire français de croisière a été capturé, puis relâché moyennant rançon, mais les militaires français ont pu arrêter 6 pirates et les ramener en France pour qu’ils y soient jugés. Un navire de pêche espagnol a été capturé.

En revanche deux tentatives contre un navire des Émirats et un Tanker japonais ont échoué.

Les combats ont repris avec une rare violence à Mogadiscio. Plus de 80 morts durant un week end de terreur.

La situation humanitaire devient critique dans le pays et de nombreuses organisations lancent des alertes.

Les journalistes somaliens continuent à être harcelés.

Octobre 2007 – Mars 2008
Les accrochages se multiplient dans Mogadiscio. La situation des réfugiés devient tragique : famine, hygiène, maladies et épidémies. Le personnel des ONG est pris en otage et souvent menacé.

Le Gouvernement appelle à des discussions élargies. Des mouvements islamistes et des clans d’opposition en exil répondent favorablement, tandis que les clans les plus hostiles maintiennent leur position de ne participer à des discussions qu’après le départ des forces armées éthiopiennes d’occupation.

Les islamistes reprennent plusieurs villes importantes, de façon furtive ou de façon plus pérenne. Il n’est pas facile d’avoir des informations sérieuses sur ce terrain.

Les américains bombardent à nouveau des villages. Le font-ils à partir de bâtiments de guerre ou d’avions qui décolleraient de Djibouti ? Les informations sont aussi très contradictoires. Il ne semble pas qu’ils aient atteint « leur ennemis », mais il est confirmé qu’ils ont tué des civils.

Septembre 2007
Le bilan est dramatique :
– les attentats se multiplient en Somalie,
– une partie de la population a quitté la capitale, par peur,
– des milliers de somaliens sont menacés de famine et ne reçoivent aucun secours ni alimentaire, ni médical,
– les pirates somaliens continuent à rançonner des cargos, y compris, ceux qui acheminent l’aide humanitaire,
– les risques d’une guerre entre l’Ethiopie et l’Erythrée se précisent

Septembre 2007
Une autre conférence de réconciliation réunit environ 350 délégués islamistes et des personnalités d’opposition à Asmara en Erythrée.

La première résolution adoptée concerne le retrait des troupes éthiopiennes du territoire somalien.

Juillet – Août 2007
Après plusieurs reports, une conférence de réconciliation réunit environ un millier de délégués pendant six semaines.

Les islamistes et plusieurs clans d’opposition refusent de participer.

De nombreux attentats se produisent à proximité de la salle de réunion.

La conférence s’achève, sans résultat tangible, selon de nombreux observateurs.

Mai 2007
Le GFT allié aux Ethiopiens tentent de pacifier la ville meurtrie de Mogadiscio. Il a nommé deux anciens chefs de guerre à des postes de responsabilité dans la Police. Il essaye d’obtenir avec les plus grandes difficultés, le désarmement général. Il apparaît que les insurgés ont payé un lourd tribut en termes de tués, mais qu’ils sont encore présents et qu’ils pourraient provoquer des attentats (façon Iraq)

21 mars – 27 avril 2007 – La bataille de Mogadiscio
La bataille de Mogadiscio a commencé le 21 mars. La foule applaudit au lynchage du corps de plusieurs militaires éthiopiens tués au combat. Les combats se multiplient dans plusieurs quartiers de la ville et s’étendent au Nord. Les populations civiles fuient la capitale.

Le 30 mars, les combats se sont intensifiés. Les Ethiopiens ont attaqué des positions insurgées en plein centre de Mogadiscio avec un hélicoptère. Le 31 mars, un hélicoptère éthiopien est abattu par un missile. Tout l’équipage a péri …

Peu à peu la ville se vide de ses habitants (400.000 personnes quittent le pays), tandis que l’Armée éthiopienne ratisse les quartiers, avec des blindés. On parle de plusieurs milliers de civils abattus ou blessés.

L’action humanitaire est « volontairement » retardée par le GFT, qui conseille aux civils de quitter la ville.

Les Ethiopiens investissent la ville le 27 avril, ratissant chaque maison et se livrant à des actes de barbarie. Les combats s’arrêtent, mais les islamistes continuent d’appeler à la lutte armée contre les forces armées étrangères : éthiopiens et Ougandais de la force d’interposition.

Février – Mars 2007
Un navire qui avait déchargé des vivres et des dons est arraisonné par des pirates au large de la Somalie.

Les premiers soldats ougandais de l’AMISON (UA) sont accueillis à l’aéroport de Mogadiscio par des tirs de mortier. Un avion est touché par un missile à son atterrissage à Mogadiscio.

Les Ethiopiens annoncent le retrait de leurs troupes, mais il n’est que symbolique, en réalité.
Les islamistes défaits entrent dans la clandestinité et sèment la terreur en ville. Chaque jour, on rapporte des accrochages qui causent des dizaines de morts et des centaines de blessés.

Janvier 2007
Sous couvert de lutte contre les islamistes, des avions américains, partis de DJIBOUTI, bombardent les villages et tuent des dizaines de civils innocents. On dénonce aussi des incursions par voie terrestre, mais très peu de responsables terroristes sont effectivement mis hors de combat ..

Décembre 2006
Les forces armées éthiopiennes investissent la Somalie et mettent en déroute les islamistes.
Le Gouvernement de transition tente de reprendre le contrôle du pays et le Président du GFT entre dans Mogadiscio.

Juin 2006
Les forces armées des tribunaux islamiques infligent une défaite aux Chefs de guerre. D’abord soutenues par la population, elles conquièrent la majorité du pays, anéantissent les milices et mettent les pirates de la mer au « chômage » ….

Avril 2006
Les américains financent les Chefs de guerre pour qu’ils traquent, à leur place, les islamistes extrémistes : un résultat catastrophique dont les conséquences dramatiques ne sont pas prêt de se terminer….