30/04/08 (B445) XINHUAN : Somalie : l’ONU veut une meilleure application de l’embargo sur les armes (*)

NEW YORK (Nations Unies), 29 avril (Xinhua) — Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté mardi une résolution à l’unanimité sur la prorogation du mandat du Groupe de contrôle chargé d’enquêter sur les violations commises contre l’embargo sur les armes à la Somalie.

« S’indignant que des flux d’armes et de munitions arrivent en Somalie ou transitent par ce pays », le Conseil a prié le secrétaire général de l’ONU de prendre dès que possible les mesures administratives nécessaires pour reconstituer pour une nouvelle période de six mois le Groupe de contrôle.

Le mandat du Groupe du contrôle consiste à continuer d’enquêter, ceci en concertation avec les organismes internationaux compétents sur toutes activités, y compris dans les secteurs financier, maritime et autres, qui produisent des recettes utilisées pour commettre des violations de l’embargo sur les armes.

Le Groupe a aussi pour mandat d’enquêter sur tous les moyens de transport, itinéraires, ports maritimes, aéroports et autres installations utilisés à l’occasion des violations de l’embargo sur les armes.

Il est d’autre part chargé de continuer d’affiner et d’actualiser les renseignements concernant le projet de liste de personnes et d’entités qui violent, en Somalie, l’embargo général et complet de 1992 sur toutes les livraisons d’armes et équipements militaires à ce pays.

(*) Note de l’ARDHD. De nombreux observateurs et correspondants nous assurent que Guelleh entretient directement ou plutôt indirectement un commerce rénumérateur d’armes dans la région et en particulier vers la Somalie ou il aurait des clients de tous les côtés : islamistes, chefs de guerre et autorités transitoires. Sera-t-il visé par cette résolution ?

Par ailleurs, nous avions évoqué l’hypothèse d’une querelle avec l’Erythrée
sur ce type de commerce. Elle pourrait justifier le fait que Djibouti n’a découvert qu’avec plusieurs mois de retard que les érythréens s’étaient installés à Ras Doumeira. Certains imaginent que Guelleh, mécontent de l’application de certains accords secrets avec son homologue sur la répartition des trafics d’armes, aurait mis sur la place publique, par vengeance, la contrepartie qu’il lui aurait accordé secrètement elle aussi …